Voitures, pneus, mobylettes, que trouve-t-on en draguant le port de Caen ?

30.000 m3 de sédiments seront enlevés du port de Caen. Cette opération menée en 4 mois vient de débuter. Elle révèle déjà les déchets en tous genres qui jonchent le fond.

En plein centre-ville, le chantier commence sous l'œil amusé des passants. Ils assistent à cette pêche pas vraiment miraculeuse. Premiers coups de pelles et premières surprises, des objets de toutes tailles sont remontés du fond.

On a trouvé des mobylettes, des scooters, des barrières, des panneaux de circulation et même deux voitures.

Nicolas, conducteur d'engin

Il se dit même que des bombes de la Seconde Guerre mondiale pourraient se cacher sous la vase.
Le port de Caen n'avait pas été dragué depuis plus de 90 ans. A certains endroits, la profondeur du bassin était réduite à moins de 3 mètres. "C'était devenu indispensable parce qu'on n'avait plus les profondeurs d'eau nécessaires pour accueillir les courses au large comme la Normandy Channel Race ou l'accueil des bateaux de prestige comme le Belem qui sont prévus pour le millénaire de Caen", explique Edouard Dufay, chargé d'opération des Ports de Normandie.

Une dépollution des vases prévue

Les 30.000 m3 de vases et de sédiments seront retirés du fond du bassin puis transportés par des barges et des camions jusqu'à de grandes piscines de stockage. Elles sont actuellement en construction juste à la sortie de la ville. Ces matériaux vont être dépollués.  "On a fait une batterie d'analyses forcément en amont du chantier" précise Edouard Dufay, "et donc il y a différents contaminants qui sont  dans ces matériaux. Avant de les réemployer sur site, la réglementation nous impose d'avoir des valeurs maximales de contamination aux hydrocarbures".

Le dragage du port de Caen est estimé à plus de 3 millions d'euros. Il va durer jusqu'au mois de mars.