Covid-19 : 1525 médecins généralistes vaccineront les Normands dès le 25 février

A partir du 25 février, il sera possible de se faire vacciner par son médecin. En Normandie, sur les 2560 généralistes Normands, 1525 se sont déjà portés volontaires pour démarrer les vaccinations dans leur cabinet.

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A partir du jeudi 25 février 2021, les personnes entre 50 et 64 ans présentant un facteur de comorbidité pourront être vaccinées par leur médecin généraliste. Cette arrivée du vaccin AstraZeneca dans les cabinets médicaux était attendue par les médecins normands. 1525 généralistes (sur les 2560 en activité en Normandie) se sont portés volontaires pour vacciner dès que possible.
Il faut savoir qu'en France, dans un premier temps, un seul flacon a pu être demandé par médecin. Le praticien doit donc évaluer les priorités de vaccination parmi ses patients. 

Comment va s'effectuer la vaccination chez le médecin ?

Le medecin contactera le patient pour une prise de rendez-vous car il devra grouper les injections pour utiliser au mieux les doses du flacon.
Le patient restera sur place 15 minutes après la vaccination, pour surveiller une éventuelle réaction allergique. Un délai de surveillance courant, selon les professionnels de santé. Le vaccin AstraZeneca nécessite ensuite une seconde injection, quelques semaines plus tard.

Rappel de la situation épidémique en Normandie

" Nous sommes sur un plateau élevé du taux d’incidence (134 pour 100000) le 16 février nous étions à 132", rappelle Thomas Deroche, Directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) de Normandie, pendant la conférence de presse hebdomadaire de l'ARS.
"Ce plateau a longtemps été ascendant puis descendant. Là il se remet à nouveau à augmenter légèrement. Notamment sous l’effet de la circulation virale qui s’intensifie dans le Calvados et la Seine Maritime . L’heure n’est pas au relâchement."

"Le taux d'incidence dans le Calvados est aux alentours de 115,7 mais la hausse est assez forte ces derniers jours et elle est à surveiller. 128 dans la Manche, en baisse. L'Orne se situe à 98, le plus bas de la région désormais et à la baisse. Le déparement de l'Eure, a le taux d'incidence le plus élevé avec 155, il est néanmoins à la baisse"

Le nombre de cluster diminue en Normandie : 124 clusters (contre 154 la semaine passée) dont 49 Ehpad.

La pression hospitalière demeure stable à 1267 personnes hospitalisées pour Covid-19 contre 1271 la semaine passée. Les hospitalisations en réanimation augmentent : 126 la semaine passée, 136 cette semaine pour motif de Covid.

"On prépare nos hopitaux à cette pression et on maintient l’activation du premier niveau de vigilance avec cellule de crise dans les établissements".

Le problème des variants

Tout cas positif au Covid-19 est désormais soumis à un test supplémentaire pour découvrir les éventuels variants, c'est ce qu'on appelle le criblage. En Normandie, l'estimation du variant est établie à 4,5% pour le variant dit Sud Africain ou Brésilien, et 33% pour le variant Britannique 33%. Globalement la même situation qu’au niveau national (5% / 35%)

L’Eure est particulièrement touchée par la circulation du variant britannique. Le Calvados et la Manche sont plus touchés par le variant Sud Africain ou dit Brésilien. Au premier cas détecté dans un établissement scolaire, la classe est fermée, du fait de la propagation importante de ces variants.

Dans l’Eure, une dizaine d’opérations de dépistage ont ainsi été déployées en 48 heures. "On a aussi renforcé la vaccination dans ce département. 2500 doses supplémentaires seront injectées dès la semaine prochaine"  explique Thomas Deroche, Directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) de Normandie. "Partout où le variant circule beaucoup, on renforcera les capacités de dépistage".

La période d'isolement est désormais portée à 10 jours pour les patients du fait des variantq, qui contamineraient plus longtemps, mais cet isolement rallongé est appliqué à tous les cas positifs. Les cas contact restent quant à eux isolés 7 jours.

"Sur la partie isolement, il faut rappeler la possibilité pour les cas positifs de bénéficier d’une visite d’un infirmier chez soi pour tester l’entourage par exemple" rappelle le directeur de l'ARS. Depuis le 20 janvier, 1000 visites infirmières ont été réalisées.

"Suite à l’avis de la Haute autorité de Sante, nous allons déployer des opérations de dépistages par test salivaire dans les écoles". La date de démarrage de ces tests salivaires n'est pas encore connue.

Jusqu'ici, qui a été vacciné en Normandie ?

Le Dr Jean-Philippe LEROY,  médecin au sein du pôle santé publique du CHU de Rouen, expert en vaccination, rappelle le but premier du vaccin : "son rôle, c'est de protéger de la forme grave de la maladie, d'éviter les séquelles et les décès, sur des cibles prioritaires. La France se distingue des autres pays par son ciblage sur les personnes à risques."

Au 19 février, 221.778 injections ont été effectuées dont 147.116 en primo vaccination et 74.652 en seconde injection.

2,24% des normands ont été vaccinés à deux injections. Soit le taux le plus élevé de France, selon l'ARS.

89% des résidents d’Ephad ont reçu au moins une dose de vaccin (contre 75% en France).

 

Au mois de mars, "on va réaliser en Normandie 83 000 nouvelles injections" selon l'ARS.

11.000 injections concernent les cibles ultra prioritaires (isolées, précaires ou à haut risque, comme en centre de dialyse par exemple)

52.000 premières injections sont prévues dans les centres de vaccination. 49.000 nouveaux rendez-vous ont été pris depuis vendredi dernier : il en reste encore quelques uns. La plateforme téléphonique mise en place reçoit 6.500 appels par jours (1000 aboutissent à un rendez-vous effectif). 20.000 injections supplémentaires ont été ajoutées en mars.

 

 

 

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