Covid-19 et 5 ème vague : les gestes barrières sont-ils moins respectés ?

L'épidémie continue sa progression. Alors que l'Autriche se reconfine, en France l'idée d'un reconfinement n'est plus balayée et les campagnes de prévention s'intensifient. La nécessité de respecter les gestes-barrières revient en force.

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Nous l'évoquions déjà mardi dernier, le virus du Covid 19 circule de plus en plus en Normandie. Le dernier point de situation de l'ARS en date du 16 novembre 2021 le confirmait avec un seuil d'alerte est dépassé partout avec un taux d'incidence supérieur à 50 cas pour 100.000 habitants. Le prochain point chiffré est attendu demain.

Pour tenter de contrer l'épidémie, les gestes-barrières reviennent en force. Ainsi, l'Agence Régionale de Santé Normandie rappelle ce matin sur Twitter la nécessité d'aérer les logements, même si les températures sont faibles en Normandie. "Ouvrir les fenêtres est un geste barrière à part entière !" indique l'ARS dans une animation vidéo :

Même vacciné, il faut penser à maintenir les gestes barrières. Depuis quelques mois, il est aisé de constater quelques relâchements : non-port du masque, masque porté trop bas ...

Face au rebond de l'épidémie, le port du masque est redevenu obligatoire dans plusieurs départements français, dont l'Orne. Depuis le 19 novembre, il est de nouveau obligatoire "pour les personnes de plus de 11 ans, à l'extérieur dans les manifestations revendicatives ou récréative, files d’attente, les marchés, foires, brocantes, ventes au déballage et vide-greniers ainsi qu'aux abords des établissements scolaires, centres de loisirs, arrêts de bus, gares et lieux de culte lors des périodes d’activité.

"Tout ça doit être renforcé, bien expliqué. Nous avons notre sécurité entre nos
mains", insistait vendredi la ministre de la Culture Roselyne Bachelot. Elle annonçait au passage que le masque pourrait devenir obligatoire dans les salles de spectacle. 

Malgré ces consignes (lavage des mains, port du masque et distanciation sociale à maintenir) même le Premier ministre Jean Castex et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avaient été filmés la semaine dernière en train de serrer des mains, sans masque. 

En France, le nombre de cas de Covid a doublé en une semaine

La progression en cours de la 5e vague de Covid-19 est "fulgurante", alertait dimanche Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, mettant toutefois
en balance "des éléments qui peuvent nous inquiéter et des éléments qui peuvent nous rendre confiants".

La progression en cours de la 5e vague de Covid-19 est "fulgurante"

Gabriel Attal, porte-parole du Gouvernement

 

Le nombre de cas quotidiens a quasiment doublé en France en une semaine: il était de 17.153 samedi, contre 9.458 le samedi précédent. Cela représente une progression de 81%.

Comme lors des vagues précédentes, l'enjeu est de savoir si cette flambée
des infections entraînera un afflux massif à l'hôpital. Pour l'instant, ça n'est pas le cas, ce que les autorités attribuent à la vaccination, qui reste très efficace pour empêcher les formes graves de la maladie (même si elle l'est moins contre les contaminations au variant Delta).
Samedi, 7.974 malades du Covid étaient hospitalisés en France, dont 1.333 dans les services de soins critiques (les cas les plus graves), contre respectivement 6.500 et 1.000 un mois auparavant.

Covid: un pic plutôt attendu "fin décembre ou en janvier"

Le nombre de patients Covid hospitalisés en soins critiques est "relativement stable" et les conséquences sur l'hôpital de la 5e vague, "si elle doit se produire", ne sont pas attendues avant "fin décembre ou en janvier", a indiqué ce lundi le patron de l'AP-HP Martin Hirsch.
"Le nombre de patients hospitalisés n'augmente pas trop rapidement", a assuré sur France Inter le directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris.
"Pour les soins critiques, il est relativement stable depuis 15 jours. On pense que l'augmentation forte, si elle doit se produire, se produirait plutôt fin décembre
ou en janvier que maintenant".


 

 

 

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