Après plusieurs semaines de baisse, le taux d'incidence repart à la hausse dans la région. Dans le Calvados, où la présence du variant Delta a été détectée, cette augmentation dépasse les 100%.
Il y a encore quelques jours, les spécialistes évoquaient un risque de quatrième vague à la rentrée des classes. Les choses semblent s'accélérer puisque depuis le weekend dernier les pouvoirs publics mettent en garde la population et craignent de voir le variant Delta, autrefois appelé variant indien, se diffuser massivement dès le milieu de l'été, comme c'est le cas déjà chez certains de nos voisins européens, au Royaume-Uni ou en Espagne. L'obligation vaccinale chez les soignants et un renforcement du pass sanitaire sont à l'étude.
Le Calvados en alerte face au variant delta
Apparu dans les Landes, le variant Delta a récemment été détecte en Normandie et plus particulièrement dans le Calvados qui enregistre une hausse du taux d'incidence de 105,2% sur la semaine écoulée. Ce taux est, au 3 juillet, de 34,4 cas pour 100 000 habitant soit au-dessus de la moyenne nationale (24,12 cas pour 100 000 habitant).
➕105,2%
— Préfet du Calvados (@Prefet14) July 7, 2021
C'est le pourcentage d'augmentation du taux d'incidence dans le #Calvados.
74% des tests criblés présentent le variant #Delta.
Les - de 30 ans sont les plus touchés.
⚠️ Face au spectre d'une nouvelle vague, c’est maintenant que tout se joue.
? Faisons-nous vacciner ! ? pic.twitter.com/XmtmBfRbl6
"Cette hausse (...) s’explique en partie par la forte croissance de la mutation L452R (portée notamment par le variant Delta), avec une augmentation rapide au cours des derniers jours", indique l'Agence Régionale de Santé", "aujourd’hui, 74% des tests criblés dans le Calvados présentent la mutation L452R, soit le double par rapport à la semaine passée".
Pour tenter d'enrayer cette dynamique, les autorités sanitaires et la préfecture augmentent les opérations de dépistage cette semaine à Biéville-Beuville, Mathieu, Ifs, Caen (place Bouchard et Chemin Vert), Saint-Pierre-sur-Dives, Cabourg, Deauville, Vire, Pont L’Evêque, Honfleur ou Lisieux. Parallèlement, des opérations de vaccination sans rendez-vous sont organisées à Pont L’Evêque (8 et 9 juillet) et Argences (15 et 16 juillet), le 14 juillet à Honfleur (Quai Sainte-Catherine et Village des marques) et à Caen (Place Saint-Sauveur et Quai Vendeuvre) et dans les centres commerciaux tous les samedis.
Deux autres département voient leur taux d'incidence augmenter mais dans des proportions moindres : la Seine-Maritime (+29,4%) et l'Eure (+15,8%). Contrairement au Calvados, les taux enregistrés dans ces deux départements restent inférieurs au taux national. Bonne nouvelle en revanche dans la Manche et dans l'Orne où la tendance à la baisse se poursuit. Mais avec trois départements sur cinq touchés, la Normandie voit son taux augmenter de 31,1%, tout en restant sous la moyenne nationale.
Covid 19 : moins de pression sur les hôpitaux normands
Outre la poursuite de la baisse du taux d'incidence dans la Manche et l'Orne, le dernier point épidémiologique de l'ARS de Normandie révèle d'autres bonnes nouvelles. Dans les hôpitaux de la région, la situation continue de s'améliorer avec 474 personnes hospitalisées, contre 586 précédemment, et 49 patient en réanimation et soins critiques, contre 63 la semaine précédente. "Le nombre moyen de nouvelles entrées en hospitalisations conventionnelles (3 nouveaux séjours en moyenne par jour) ou en en réanimation (moins de 1 nouveau séjour en moyenne par jour) reste faible", souligne l'ARS.
Covid 19 et vaccination : près d'un Normand sur trois vacciné
Depuis le lancement de la campagne de vaccination, la Normandie a toujours fait partie du peloton de tête. Cette tendance se confirme encore aujourd'hui avec près d'un tiers de la population pleinement vacciné, et plus d'un Normand sur deux ayant reçu sa première injection (53,3% contre 49,6% au niveau national). "Depuis cinq semaines, entre 210 000 et 220 000 injections sont ainsi réalisées chaque semaine en Normandie", indique l'Agence Réionale de Santé.
Malgré ces bons chiffres, les autorités sanitaires enjoignent la population à poursuivre l'effort. "Pour une rentrée sereine, il ne faut pas attendre septembre pour commencer à se vacciner", martèle l'ARS. Et de rappeler les différents assouplissements mis en place ces derniers jours :
- Possibilité de recevoir sa deuxième injection dans un centre différent de la première
- Des créneaux sans rendez-vous et des horaires élargis dans les centres de vaccination
- Des opérations de vaccination dans les centres commerciaux
- Possibilité de moduler soi-même l’espacement entre les injections de Pfizer et Moderna entre 21 et 49 jours (contre 35 à 49 jours auparavant)