Ces derniers jours, la température de l'eau dépasse les 20 degres en Normandie. Plutôt inhabituel en début de saison. Pour autant, les scientifiques préviennent : il ne faut pas tirer de conclusion hâtive, ni établir un lien avec le réchauffement climatique.
Des relevés de températures effectués au large des côtes Normandes ont enregistré des pics à 22 degrés : un record pour un mois de juillet.
Cette chaleur n'est pas exceptionnelle. Dans la Baie de Seine, les eaux douces de la Seine et de l'Orne apportent régulièrement la chaleur des terres. Ce qui en revanche est nouveau, c'est la précocité de telles températures. D'ordinaire, elles sont attendues pour août voire septembre.
Au Centre de Recherches en Environnement Côtier de Luc-sur-mer, les variations de températures sont enregistrées et analysées depuis une dizaine d'années. Pour le directeur, il est encore trop tôt pour parler de bouleversement écologique : "pour l'instant nous sommes sur un événement ponctuel, la précocité de l'eau chaude. Ce qui est intéressant à voir, c'est si ces épisodes seront de plus en plus en fréquents dans le temps ou pas"
Bien loin de ces considérations scientifiques, les vacanciers vont pouvoir profiter plus de la mer et de baignades plus longues.
En 10 ans, la témpérature de la Manche a augmenté de 0,6°
Reportage A.Beaugrand, E. David
Interview : Pascal Claquin, Professeur de biologie marine à l’université de Caen et Directeur de la station marine de Luc-sur-mer