Y aura t-il assez de blé normand cet été ? Des orages et des pluies diluviennes, ce mois de juin a été catastrophique dans l'Eure. Dans les exploitations agricoles, ces précipitations exceptionnelles ont eu un impact sur les cultures mais son ampleur reste à mesurer.
Lors des violents orages de début juin dans l'Eure, il est tombé entre 150 et 400 millimètres de pluie localement, l'équivalent de trois mois de précipitations. Mais ces pluies diluviennes et ces inondations en cascade ont-elles eu un véritable impact sur les exploitations agricoles? Dans quel état sont à présent les champs et les cultures ?
Lin, blé, les plus touchés ne sont pas forcément ceux que l'on croyait de prime abord. En réalité, même si les champs ont baigné dans l'eau assez longtemps, les conséquences concrètes sur les moissons et les récoltes estivales devraient finallement être assez mesurées.
D'après des agriculteurs installés dans une ferme située à Saint-Denis-du-Béhélan, donc toute proche de Breteuil-sur-Iton où les inondations ont été de grande ampleur, les volumes promettent certes d'être restreints mais pas de manière drastique.
En réalité, grâce à l'action conjuguée de la chaleur et de l'humidité, la croissance des cultures, resterait malgré tout à un bon niveau en ce début d'été. Du 1er au 17 juin, 24 à 51 mm de précipitations sont tombées selon les zones. Du coup, les croissances hebdomadaires se maintiendraient même autour de 52 kg de MS. Les beaux jours annoncés pour le début de l’été devraient aussi contenir ce bon niveau dans la semaine à venir et permettre de réaliser des fauches plus sereines.
Dans les champs, notre équipe de reportage est allée recueilllir le sentiment des agriculteurs concernés.