Jérôme Stoll, le patron de Renault Sport, assure que le recrutement du pilote de F1, originaire de l'Eure, Esteban Ocon, pourtant lié à Mercedes, "peut avoir du sens", a-t-il expliqué à l'AFP en marge du salon automobile de Francfort.
Verra-t-on en 2018 un pilote français au volant d'une Formle 1, équipée d'un moteur Renault ? Et pourquoi pas Esteban Ocon, notre pilote normand ? Le patron de Renault Sport, qui a accordé une interview à nos confrères de l'AFP, ne l'exclut pas...
Question: Avez-vous eu des contacts avec Esteban Ocon?
Réponse: "On discute avec tout le monde. Maintenant il faut voir qui n'est pas libre, qui est libre complètement ou partiellement avec un élastique pour revenir.
Esteban, il a un contrat avec Mercedes. Donc s'il vient, c'est pour une période donnée. Est-ce que ça nous intéresse de l'avoir sur cette période et puis, au moment où ça pourrait aller encore mieux, l'élastique serait tiré? Ca peut avoir du sens... ou pas.
Courant 2018, le mercato sera complètement ouvert, tout le monde cherchera des baquets dans les équipes de pointe. En fait, il n'y en aura pas tant que ça puisque Vettel et Hamilton ont resigné. Ceux qui visent Mercedes et Ferrari risquent d'être déçus. Nous, on est une très bonne option pour de très bons pilotes".
Q: Quelle importance marketing revêt la F1 pour Renault?
R: "On est actuellement en croissance sur tous les marchés, mais notre expansion est plus rapide dans les marchés émergents, là où notre image n'est pas établie.
Dans ce contexte, je n'ai pas besoin que tous les Chinois soient fans de Formule 1, seulement 50 ou 80 millions d'entre eux, qui nous voient tenir tête à des marques premium. On est le seul constructeur généraliste à pouvoir faire ça".
Q: En F1, vous allez probablement fournir votre moteur à McLaren l'an prochain au lieu de Toro Rosso (en plus de Lotus et de Red Bull). Etait-il impossible d'équiper quatre équipes?
R: "Techniquement, on ne peut pas. Sinon, on le fait au détriment d'une des trois équipes qu'on fournit. Après on n'est pas un simple fournisseur de la F1, on est un acteur de la compétition. Notre problématique c'est quelle stratégie on doit mettre en place pour arriver sur le podium à l'horizon 2020".
Q: Justement où en êtes-vous de votre plan de marche?
R: "On savait que la F1 allait nous aspirer beaucoup de ressources. Avec la dynamique qui s'est mise en place à Enstone comme à Viry, on a commencé à se rapprocher des équipes de tête. Tout le monde voit que ce qu'on fait qu'on avait prévu. On recrute en plus des gens très compétents côté moteur et aéro. C'est un tout petit milieu la F1, tout se sait. Les prochaines personnes qu'on va intégrer, cela va fairedu bruit parce que ce sont de belles pointures dans leur domaine".