Les munitions de la seconde guerre mondiale ont finalement été évacuées
Un déménagement délicat mais réussi
Tous les types d'appareils peuvent se poser sur la piste de la base aérienne 105 d'Evreux. Une base stratégique qui, à proximité de Paris, joue un rôle très important dans la défense du territoire, mais aussi dans les missions liées à la présence de la France et à la protection de de ses intérêts hors des frontières…Site militaire depuis 1940, le terrain d'aviation situé sur les hauteurs Sud-Est d'Evreux a été de 1952 à 1967 une importante base américaine de l'OTAN.
C'est un pan de l'histoire de la base qui a refait surface il y a quelques semaines avec la découverte de munitions datant de la seconde guerre mondiale. 185 obus enterrés (des munitions d'artillerie de l'armée allemande) qui, en raison de leur dangerosité, devaient être détruits sur place par les démineurs lors de deux weekends, nécessitant la mise en place d'un périmètre de sécurité et l'évacuation et/ou le confinement de la population des communes voisines.
Finalement, c'est vendredi dernier que René Vidal, le préfet de l'Eure, a demandé aux autorités militaires une expertise afin de déterminer si l'on pouvait évacuer ces munitions et éviter ainsi la gêne et les tracas causés à la population par les opérations de destructions initialement prévues.
Ce lundi (9 mars) un communiqué de la préfecture de l'Eure indiquait que l'évacuation et le transport des obus en dehors du département avait été réalisé avec succès. Les habitants des communes voisines de la base 105 ne seront donc plus gênés par les contraintes liées au périmètre de sécurité et au risque d'explosions des vielles munitions.
Le communiqué du préfet de l'Eure :
Enlèvement des 185 obus de la seconde guerre mondiale découverts sur le site de la base aérienne 105
Comme je l’avais annoncé par communiqué du 4 mars, il a été procédé au déplacement des 185 obus retrouvés la semaine dernière sur la BA 105 ainsi que l’a préconisée l’expertise technique menée en collaboration entre les plongeurs démineurs de la Manche et le centre interdépartemental de déminage de Versailles.
Le transport a été effectué samedi matin par convoi spécial et a permis l’acheminement de ces munitions, dans un lieu dédié à cet effet, en dehors du département.
Cette opération délicate, dont la date n’avait pas été a été rendue publique, est un succès.
Je tiens à saluer la mobilisation et le professionnalisme de l’ensemble des services civils et militaires concernés par cette opération menée dans le souci de réduire au maximum la gêne occasionnée dans les communes alentours mais également de garantir la sécurité de tous.
René Bidal