Les surveillants de la prison de Val-de-Reuil mobilisés contre les sanctions financières

Suite au mouvement de protestation national de la mi-janvier, certains surveillants encourent des retenues sur salaire pour avoir cessé de travailler. Ce lundi matin, le secrétaire général de F.O. Pénitentiaire est venu apporter son soutien à la prison de Val-de-Reuil.

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Mi-janvier 2018, leur mouvement de protestation national avait fait la une de l'actualité. Ce lundi 19 mars au matin, les surveillants de prison de Val-de-Reuil étaient une nouvelle fois mobilisés. Devant le centre de détention, le personnel a montré son inquiétude face aux sanctions financières. D'après la direction, elles s'élèveraient à 200 à 300 euros par mois pour 150 agents.

A l'époque, certains gardiens avaient pris des arrêts-maladies pour ne pas effectuer leur service, car ils ne bénéficient pas du droit de grève. La direction a jugé que ces arrêts étaient concertés et s'apprête à effectuer des retenues sur salaire dès la fin du mois. Présent devant la prison de Val-de-Reuil ce lundi matin, le secrétaire général de F.O. Pénitentiaire, Emmanuel Baudin, a alerté la ministre de la Justice : 

J'ai dit à Nicole Belloubet qu'on allait avoir des drames. Il va falloir assumer. Je crains que des ménages explosent, que des gens mettent fin à leurs jours.

Depuis l'agression mi-janvier de quatre gardiens dans une prison du Pas-de-Calais, les conditions de travail restent difficiles, dénonce également le syndicat. "Nous sommes face à une surpopulation pénale, pointe Oualid Nahal, délégué F.O. Val-de-Reuil. Il y a parfois trois voire quatre détenus par cellule. Le surveillant est totalement démuni. Il se retrouve avec son sifflet et son trousseau de clés, comme il y a 30 ans. Nous comptons continuer pour nous faire entendre."

Face aux sanctions disciplinaires de la direction, des recours hiérarchiques ont été déposé. En cas de refus, F.O. Pénitentiaire se dit prêt à un recours devant le tribunal administratif. 


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