Emmanuel Macron a lancé officiellement le Grand Débat National ce mardi 15 janvier au Grand Boughteroulde face à un parterre de près de 600 maires normands. Les débats ont été courtois mais vifs. Que faut-il en retenir?
Le chef de l'état avait donc choisi la commune du Grand Bourgtheroulde, dans l'Eure, pour donner le coup d'envoi du Grand Débat National. Une journée particulière pour les quelques 600 maires invités à y participer en direct mais aussi pour les gilets jaunes.
En fait cette journée inédite avait commencé un peu plus tôt que prévu par un premier arrêt présidentiel dans la commune de Gasny où il s'est invité par surprise au conseil municipal.
Autre inattendu du jour, le repas improvisé du Président de la République dans une pizzeria de Vernon où il est entré accompagné de Sébastien Lecornu, le régional de l'étape.
Au menu, un repas local, sans prétention, autour d'une escalope normande avec des frites, a précisé Dominique Besnard, le propriétaire du restaurant à nos confrères de France Bleu Normandie.
"Tout simplement ! Comme à la maison, j'allais dire." Une cuisine simple, "traditionnelle" d'après le chef, à qui a bien plu ce client improvisé: "Je l'ai trouvé très humble, très simple. Il nous a remerciés de l'avoir reçu et félicités pour le repas", s'est réjouit le gérant.
Ensuite, comme prévu, le dialogue avec les élus a pu s'engager dans le gymnase du Grand Bourgtheroulde. Dans la salle, plus de 600 élus normands qui attendaient beaucoup de cette rencontre mais qui pour la plupart sont restés un peu circonspects. Pour eux, ce dialogue, certes très intéressant, manque encore de "concret".
Maxime Fourrier et Jérôme Bègue ont recueilli leurs premières impressions un peu en demi teinte.
Pourtant le programme de ce débat que le chef de l'Etat a annoncé d'emblée comme une chance à saisir, sans tabou était riche: de multiples questions ont été abordées sur des problématiques spécifiques et régionales comme l'isolement rural, la fermeture de la matenité de Bernay pour l'instant suspendue, ou encore l'absence de services publics dans les territoires ruraux.
En détail, Emmanuel Macron s'est intéréssé aux soucis de mobilité dans les territoires et s'est aussi déclaré prêt à bouger sur les 80km/h dès maintenant à partir d'une évaluation locale :
"il faut qu'on trouve une manière plus intelligente de le mettre en oeuvre".
Une vaste opération reconquête de la ruralité est désormais plus que clairement engagée.
Retrouvez les meilleurs moments de cette journée dans cette vidéo d'Angèle de Vecchi.