L'incendie du château de Serquigny (Eure) est circonscrit depuis la mi-journée. Il s'était déclaré dimanche 31 décembre 2023 aux environs de 6h30. La toiture, les planchers et deux cheminées de cet édifice inscrit aux Monuments Historiques ont été détruits. Le préfet a démenti la présence de squatteurs.
La vidéo capturée par le drone des pompiers est impressionnante. Il montre le feu dévorant le château de Serquigny (Eure) de l'intérieur. Cet édifice du XVIIe siècle, inscrit aux Monuments Historiques pour sa façade et sa toiture, a pris feu vers 6h30 dimanche 31 décembre 2023.
À 13h, le feu était circonscrit et maîtrisé, a indiqué la préfecture du département dans un communiqué. "L'origine de cet incendie n'est pas déterminée à ce stade", a expliqué Simon Babre, le préfet de l'Eure, interrogée sur place par France 3 Normandie. En tout, 80 sapeurs-pompiers de 10 casernes ont été mobilisés.
Le préfet dément la présence de squatteurs
Dans la soirée, le préfet a démenti sur X la rumeur selon laquelle le château aurait été squatté pendant trois ans. "Aucun élément recueilli sur place ne permet de confirmer la présence durable de personne sans droit ni titre sur le château. [...] Il était l'objet de visites régulières, mais nous n'avons pas d'éléments attestant d'un squat durable", a déclaré Simon Babre dans une vidéo.
#Incendie | Grand château de Serquigny - point de situation du préfet pic.twitter.com/wRBLlBLorD
— Préfet de l'Eure (@Prefet27) December 31, 2023
"Ni la gendarmerie, ni la préfecture de l'Eure n'ont été saisies de demande d'expulsion ou d'évacuation d'éventuels squatteurs", a-t-il ajouté.
Toiture, planchers et deux cheminées détruits
Malgré une intervention rapide des soldats du feu, les dégâts sont importants. La toiture et les planchers de cet édifice de 250m² sont totalement détruits, indique la préfecture de l'Eure dans un communiqué. Deux cheminées ont disparu. Deux autres, n’étant plus fixées par la charpente, pourraient se détacher sous l’effet de fortes rafales.
"Seules les deux façades et l’une des ailes pourraient être en partie préservées, sous réserve d’un effondrement toujours possible et des effets des quantités d’eau déversées sur la structure pour fixer l’incendie", précise la préfecture. Des télémètres lasers ont été installés afin de surveiller la stabilité des façades et autres éléments du bâti.
Aucune victime à déplorer
Le travail des pompiers a été rendu difficile par l’impossibilité, pour les véhicules, d’emprunter le pont d’accès au château qui enjambe les douves. "Ils travaillent à distance avec quatre lances", expliquait le Sdis27 en fin de matinée. Éteindre complètement l'incendie devrait prendre du temps, selon les pompiers.
Le château était désaffecté. Aucune victime n'est à déplorer pour l'instant. "Au cours des 48 prochaines heures, au fur et à mesure de l’extinction totale du sinistre, des reconnaissances approfondies du site auront lieu pour finaliser la levée de doute s’agissant du bilan humain", précise la préfecture.
"Je suis sûr qu'aucun des [40] propriétaires n'a conscrit une assurance pour la partie du château dont ils sont acquéreurs. On va prendre attache avec les services de l'État pour regarder quelles solutions seraient envisageables pour donner une suite plus favorable et réjouissante à ce grand château", a expliqué à France 3 Normandie Frédéric Delamare, le maire de la commune, qui s'est rendu sur place ce matin. Cédé il y a un peu plus de vingt ans, le château accueillait auparavant des formations organisées par une association.
L'incendie a fait l’objet d’un signalement au ministère de la Culture au titre de l’inscription du bâtiment.
Pour des raisons de sécurité, il est interdit d’approcher le lieu du sinistre, sécurisé par la gendarmerie nationale. Une déviation est en place à proximité.