Ce week-end du 13 et 14 mai, a lieu un concours de sculpture dans le parc des Tourelles de Vernon. Une vingtaine de sculpteurs ont deux jours pour réaliser une œuvre autour d'Ariane en référence au constructeur de l'aérospatial installé dans la commune.
Au pied des tours du château de Vernon, le bruit des burins résonne comme au Moyen-Âge.
Professionnels, élèves ou amateurs, ils sont une vingtaine à s'affronter. Parmi eux, Magdalena, sculptrice parisienne autodidacte, elle participe à ce concours pour la première fois.
Je n'ai jamais suivi de formation professionnelle. Ici, je croise des gens dont c'est le métier, je peux donc observer comment ils travaillent et apprendre beaucoup de choses.
Magdalena Drazdzewska, sculptrice
Un concours où il n'y a donc pas de perdant. Tout le monde apprend de ces rencontres et de ces échanges pour creuser au mieux cette pierre, si précieuse pour les sculpteurs.
Ariane en inspiration
Le concours a pour objectif de valoriser la pierre de Vernon, un matériau prestigieux toujours exploité dans la commune. Le but étant également de mettre en valeur le travail peu connu des sculpteurs sur pierre. Un véritable travail d'orfèvre.
Cette année, il n'est pas question pour les différents concurrents de reproduire une œuvre. Seule une thématique commune est proposée : Ariane et sa mythologie.
Bas relief ou ronde bosse, chaque artiste choisit sa technique pour laisser libre cours à sa créativité. Grégory Michel est sculpteur au Musée du Louvre. "Mon projet, c'est Ariane qui attend le retour de Thésée. Je voulais sculpter quelque chose d'aérien.", confie ce professionnel.
J'ai fait un modelage puis un tirage en plâtre. Je vois que les collègues partent plutôt sur une taille directe de la pierre. Moi j'ai besoin d'une chose sur laquelle m'appuyer.
Grégory Michel, sculpteur au Musée du Louvre
L'occasion d'observer donc comment chacun va réussir le défi d'achever son œuvre en deux jours. Les plus jeunes pourront aussi mettre la main au burin, puisque chaque après-midi des ateliers leur sont proposés.