La fusion PSA-Fiat Chrysler positive pour la CGT Normandie qui reste "vigilante sur les conséquences pour les salariés"

Ce mardi, le groupe automobile français PSA Peugeot-Citroën a annoncé un projet de fusion avec l'italo-américain Fiat-Chrysler. Un assemblage qui pourrait avoir des répercussions en Normandie (Usine PSA à Cormelles le Royal, Faurecia à Caligny). La réaction de Denis Bréant, de la CGT automobile.

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FR3 : Quel est le point de vue de votre organisation syndicale sur cette fusion ? 

Denis Bréant : Ca risque d'être une fusion positive pour le groupe, on attend qu'elle le soit aussi pour les salariés. Aujourd'hui, ce que l'on craint de cette fusion, c'est qu'elle ne soit effectuée qu'à des fins économiques de rentabilité immédiate alors qu'une telle fusion va créer un très grand groupe automobile qui devrait profiter de sa force pour regarder à travailler socialement dans les entreprises. A savoir, que tous les salariés, peu importe dans le pays dans lequel ils travaillent, puissent bénéficier de conditions de travail décentes et de salaires qui leur permettent de vivre décemment.

Avez-vous été prévenu de cette fusion par la direction de PSA ?

Les syndicats ont été avertis. Il y a eu des réunions téléphoniques très tôt ce matin avec les organisation syndicales. Il y a donc eu une communication de PSA. Reste à savoir jusqu'à quelle transparence l'entreprise est allée. La véracité des propos de PSA se vérifiera dans l'avenir. Bruno Lemaire, le ministre de l'économie, s'est félicité ce matin de l'engagement qu'aucun site ne fermera. Aujourd'hui, on n'en a pas la certitude. Ce qu'il faut savoir, c'est que cette fusion va engendrer des doublons à des postes de travail. On n'a jamais cru PSA sur parole quand ils ont dit qu'il n'y aurait aucune fermeture sur nos sites. L'avenir nous le dira. 

On parle d'une installation aux Pays-Bas ?

Le siège social serait au Pays-Bas, ce qui démontre à nouveau que c'est une fusion effectuée avant tout à des fins financières, parce que la fiscalité est beaucoup plus intéressante aux Pays-Bas qu'en France.

Avez-vous la crainte que cette fusion repose avant tout sur un projet financier plutôt que social ?

Depuis de nombreuses années, dans des groupes tels que PSA et Fiat, tous les accords financiers ne sont faits que pour gagner de la compétitivité, pour garantir les revenus des actionnaires. Il y a un problème de répartition des richesses, souvent au détriment des salariés, qui se voient travailler plus longtemps voire gratuitement certains samedis. Cette fusion pourrait engendrer de nouveaux accords de compétitivité, sur lesquels la CGT sera très vigilante.

Cette fusion est-elle utile ?

Pour PSA, ça va permettre de pénétrer certrains pays où ils ne sont pas présents, comme en Amerique du Nord. D'un point de vue business, l'accord est utile. Logiquement, si l'entreprise se porte bien et qu'il y a une répartition équitable des richesses, tout le monde peut sortir grandi. Ce qu'on craint c'est qu'il n'y ait que les actionnaires qui sortent grandis de cette fusion. 

Denis Bréant travaille chez Valéo. Il est le responsable de la fédération "métallurgie" à la CGT Normandie, à laquelle est rattachée la branche "automobile". 
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