La Région Normandie s'apprête à passer commande d'une quarantaine de rames auprès de Bombardier. Mais depuis plusieurs jours, la capacité de ces futurs trains a entrer en gare Saint-Lazare est mise en doute.
Un rapport de la SNCF est attendu jeudi pour mettre fin à la polémique sur la capacité des nouveaux trains que la région Normandie s'apprête à commander à Bombardier à entrer sans problème dans la gare de Paris Saint Lazare, a-t-on appris ce lundi auprès de la région.
"On est suspendu aux conclusions de ce rapport car on ne commandera que si l'on est sûr que l'on ne prendra pas de risques financiers", a indiqué à l'AFP Jean-Baptiste Gastinne (LR), vice-président de la région, chargé des Transports. Mais "tous les signaux sont au vert", a-t-il poursuivi. "Tous les retours oraux que nous a faits SNCF Réseau, y compris par la voix de son président Patrick Jeantet, nous ont laissé entendre qu'il n'y aurait pas de points bloquants, même pas de travaux à faire et que nous pouvions, sans risque, commander les trains le 23 de ce mois, comme c'est prévu", a-t-il précisé.
La Normandie, présidée par Hervé Morin (UDI), s'apprête à passer commande de 40 rames à deux niveaux, pouvant rouler à 200 km/h, au groupe canadien Bombardier, pour ses trains intercités Paris-Rouen-Le Havre et Paris-Caen-Cherbourg. Cette commande, d'un montant de 720 millions d'euros, sera financée par l'État, mais en échange la Normandie s'est engagée à prendre en charge les éventuels déficits de l'ensemble de ses lignes intercités.
Mais l'opposition socialiste au conseil régional estime que la majorité a pris de gros risques financiers. Dans un communiqué publié lundi, faisant référence à des articles de presse selon lesquels les nouveaux trains seraient "trop larges" pour passer certains aiguillages et pour se croiser dans des courbes, le groupe socialiste demande à voir "l'ensemble des éléments techniques -études, rapports- de nature à lever toute ambiguïté sur ce point évidemment capital".
"La seule chose que SNCF Réseau anticipe déjà c'est qu'il faudra sans doute surveiller la géométrie des voies, un peu plus finement qu'elle ne le fait aujourd'hui", pour tenir compte du gabarit de ces nouveaux trains, a assuré M. Gastinne.