Elle arrive dans notre région par l'ouest. Le virus est il aussi actif que celui de l'an dernier ? Peut-on encore se vacciner ? Comment s'en prémunir ? Comment la soigner ?
1/ La grippe frappe les Bretons d'abord
Cette année, nos voisins ouvrent le bal et sont aux premières loges. L'institut de veille sanitaire ( INVS) précise que l'épidémie a commencé en Bretagne depuis le 18 janvier dernier. Les réseaux Sentinelles estiment les consultations pour syndrome grippaux à 200 pour 100 000. Chez les Bretons, 5 % des actes de SOS Médecins concernent la grippe.Les régions avoisinantes mais aussi la région Nord-Pas-de-Calais, l’Ile-de-France, la Bourgogne ou les régions du Sud (à l’exception de l’Aquitaine) devraient également voir l’épidémie de grippe débuter rapidement.
Le redoux de ces dernières semaines devrait accélérer la propagation du virus dans notre région.
2/ La virus a été analysé
"Les recommandations pour la composition vaccinale émises par l’OMS (Organisation mondiale de la santé) pour l’hémisphère nord sont données fin-février pour le vaccin de l’hiver suivant. Cela s’effectue sur la base d’un ensemble d’éléments : selon les types et sous-types viraux qui ont circulé partout dans le monde durant les six mois précédents", explique Sylvie Van Der Werf, de l'Institut Pasteur. La méthode peut paraître empirique mais reste une base solide pour connaître la puissance du virus à venir.L'an dernier, le virus en France a été particulièrement agressif ; 2,7 millions de Français ont été touchés. Plus de 1 000 personnes ont eu des complications graves suite à la grippe. "Certains des virus H3N2 qui circulent ont muté par rapport à ceux qui circulaient lorsque la composition du vaccin a été arrêtée en mars dernier", expliquait à l'époque le Dr Lévy-Bruhl, de l'INVS.
Cette année nous sommes donc prévenus et une souche du virus virulent de l'an dernier se retrouve dans les vaccins de cette année. Seulement voilà, nous sommes encore trop peu nombreux à se vacciner. L'an dernier moins de la moitié des personnes à risque, selon les Caisses Primaires d'assurance maladie (personnes âgées ou immuno-dépressives) s'est faite effectivement vacciner.