Le dernier film du cinéaste finlandais Aki Kaurismäki est une nouvelle fable contemporaine. Caustique.
Le Havre est projeté en avant-première à Caen et à Dives sur mer dans le cadre d’une rétrospective Kaurismaki proposée par le festival des Boréales de Normandie. (11, 12, 13 nov, cinéma Lux, Caen)
Le nouveau long-métrage du cinéaste finlandais n’a rien d’un dépliant publicitaire pour la cité portuaire. Kaurismaki a choisi d’y domicilier son cinéma décalé parce qu’il s’y sentait libre. Dans « Le Havre » (sortie en salles le 21 décembre), on croise un écrivain-cireur de chaussures, un commissaire de police (incarné par Jean-Pierre Daroussin), un enfant immigré, et une froide mécanique administrative.
En Finlande, Kaurismaki est un réalisateur, aussi discret qu’il est admiré. Au Mokba bar, un établissement tenu par sa sœur à Helsinki, les clients-admirateurs-amis lui reconnaissent un don particulier : " il sait combiner la profonde noirceur finlandaise et notre légèreté". Un client ajoute : "il sait capter l’esprit finlandais. On se reconnaît dans ses films. Nous sommes tous un peu alcooliques, calme, et néanmoins heureux ".
Au Havre, lors des avant-premières au mois de juillet dernier, le public a plutôt apprécié le regard du cinéaste sur la ville. " C’est bien filmé. Le Havre est magnifique. Il y a beaucoup de poésie ".