Le dernier convoi de déchets nucléaires allemands retraités en France approche lentement de Gorleben.
Une grande manifestation était prévue en début d'après-midi à Dannenberg, où les conteneurs devaient être transbordés du train sur des poids lourds pour effectuer les derniers kilomètres par la route vers la mine de sel de Gorleben.
Une série d'incidents, jets d'engins incendiaires contre des véhicules de police ou manifestants délogés de la voies ferrées, ont émaillé la nuit dans le nord de l'Allemagne, mais sans faire de blessés, selon les autorités et les protestataires.
Quelque 150 bus en provenance de tout le pays sont attendus à Dannenberg.
Les écologistes tablent sur 20 000 personnes prêtes à gêner autant que possible l'avancée des onze conteneurs Castor (Cask for Storage and Transportation of Radioactive Material) vers leur destination finale.
L'année dernière, à la même époque, un convoi semblable avait mobilisé près de 50 000 manifestants, qui avaient livré une véritable guérilla écologiste.
Le train de déchets nucléaires vitrifiés a passé la frontière franco-allemande vendredi dans la matinée.
Il transporte les derniers déchets nucléaires allemands au départ de la France, mais le site de stockage de Gorleben doit en accueillir d'autres, en provenance de Sellafield en Angleterre.
L'Allemagne a annoncé sa sortie du nucléaire, après la catastrophe à la centrale nucléaire de Fukushima au Japon, causée par le tremblement de terre et le raz-de-marée du 11 mars 2011, avec la fermeture immédiate des plus vieux réacteurs allemands et l'extinction progressive d'ici 2022 des autres.
Mais le pays n'a en revanche pas tranché la question du stockage des déchets nucléaires qui suscite l'opposition des organisations écologistes.
Celles-ci affirment que les radiations dans la zone de Gorleben se situent au-delà des seuils autorisés.