L'annonce du rapprochement entre Hersant et le groupe belge Rossel sème quelques doute sur l'avenir du journal.
L'avenir de Paris-Normandie en question
Jean-Marie Charon est sociologue des médias, il réagit après l'annonce du rapprochement de Hersant, propriétaire de Paris-Normandie, et du groupe belge Rossel.Un rapprochement qui exclu dans un premier temps Paris-Normandie...
On a appris hier le rapprochement entre le groupe Hersant* très endetté, détenteur notamment de Paris-Normandie, et le groupe belge Rossel. Or ce rapprochement en vue de créer une holding exclurait dans un premier temps le titre Paris Normandie.
"Le pôle Paris Normandie a vocation à rejoindre le nouvel ensemble une fois rétabli son équilibre d'exploitation", ont précisé les deux entreprises dans un communiqué.
Michel Lépinay, le PDG de Paris-Normandie, a tenu à réagir à cette annonce. Il reconnait que le titre rencontre des difficultés financières, mais que le journal n'est "pas en cessation de paiement", ni en "liquidation judiciaire", qu'il n'y a pas de faillite en vue. Et de rappeler que les pertes sont passées de "6 à 1 millions d'euros en six ans". Et qu'une fois les comptes rééquilibrées, le journal rejoindra la future holding.
Le pôle Paris-Normandie comprend les titres Le Havre Presse, Le Havre Libre, Le Havre Presse ou encore Le Progrès de Fécamp.
Nous avons demandé l'éclairage de Jean-Marie Charon, sociologue des médias, chercheur aux CNRS.
<< Voir son Interview dans la vidéo ci-contre
S'il reconnait la "fragilisation" du quotidien, la nécessité d'"assainir les comptes" qui passe par une "restructuration", il ne croit absolument pas à la disparition du titre. En revanche, il préconise une réorientation de la stratégie du journal notamment vers le numérique.
* Le groupe Hersant comprend L'Union, L'Ardennais, L'Est Eclair, Libération Champagne, La Provence, Marseille Plus, Nice Matin, Var Matin et Corse Matin. Rossel possède La Voix du Nord et le Courrier Picard.