La CGT a organisé hier une conférence de presse pour alerter sur la situation de l'usine Renault.
Sandouvillle: la CGT craint des pertes d'emplois
L'heure est à l'inquiétude à Renault Sandouville. Alors que la Direction du constructeur affiche son optimisme pour le site pour les prochaines années, la CGT a récupéré des documents qui mettent à mal la version officielle et laissent craindre le pire pour la suite.
Passer de 2.450 emplois à 1.300 emplois d'ici 2015, c'est ce qu'appréhende la CGT de l'usine Renault de Sandouville. C'est pourquoi le syndicat a tiré ce mercredi la sonnette d'alarme et a réunit les médias dans le cadre d'une conférence de presse.
Pourquoi ces craintes ?
A terme, l'usine ne fabriquera plus le haut de gamme, soit la Laguna et l'Espace, au profit unique de l'utilitaire Trafic. Une annonce faite courant 2010 et entérinée lundi 14 novembre lors d'un conseil d'entreprise extraordinaire. La direction a assuré lors de ce CE qu'il n'y aurait pas de pertes d'emplois, car elle table sur une production de 100.000 Trafic par an et que par conséquent Renault aurait besoin de monde.
Or, selon la CGT, sur les neuf dernières années, 55.000 Trafic ont été vendus en moyenne par an... Le syndicat ne comprend donc pas comment l'usine pourra en fabriquer 100.000...
Par ailleurs, les nouvelles chaines de montage ont été installées, et toujours selon la CGT, l'utilitaire demandera de toutes façons moins de personnel et une intervention plus importante des machines.
<< Voir le reportage ci-contre de Morgane Trégouët et Hervé Guiraudou