La médecine connectée, bientôt dans les hôpitaux ?

A quoi ressemblera l'hôpital de demain ? Quelles sont les innovations qui vont améliorer la prise charge des patients ? Ces questions sont au coeur d'un colloque qui rassemble à Caen des médecins des techniciens biomédicaux et des fabricants des matériels.

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La réanimation connectée, qu'est-ce que c'est ?

La réanimation connectée, c’est introduire dans les services de réanimation un certain nombre de dispositifs biomédicaux qui permettent de surveiller le patient, de lui apporter certains médicaments, de le ventiler, etc... "Tous ces dispositifs-là ont l’avantage aujourd’hui d’être interfacables pour pouvoir rassembler l’ensemble des données dans des zones uniques qui nous permettent de faire la synthèse et de donner un aspect visuel à ces éléments qui sont plus parlants" explique David Brossier médecin en réanimation pédiatrique au CHU de Caen.
Très favorable à ces nouvelles technologies au service du monde médical, il précise : "aujourd’hui, si on prend un scope, je peux avoir une dizaine d’informations. Si je prends un respirateur, je peux en avoir encore 10 et si je prends un pousse-seringue j’ai encore 3-4 informations pertinentes. Si je fais l’addition de tout ça on est à une vingtaine d’informations. Mon esprit, le mien et celui de la majorité des humains, n’est pas capable de gérer plus de sept informations simultanément. 

J’ai un esprit qui de base peut gérer 7 informations, on m’en transmet une vingtaine c’est d’emblée impossible. Cette synthèse permet au personnel médical d’être plus efficient dans ses réactions

David Brossier, médecin CHU Caen

"Dans le domaine de la réanimation, on a des beaucoup de patients, des patients stressants car en état grave et des gardes de 24 heures."  Pour le praticien "apporter de la connexion et de l’intelligence parce que ça va avec, permet de réduire les erreurs et mieux prendre en charge le patient". Et le cout de ces nouveaux appareils ?  "Il ne faut pas dépenser pour dépenser et amener du gadget, l’idée c’est de pouvoir faire quelque chose de cohérent au sein d’un service, qui réponde aux besoins des soignants et aux besoins des malades".

De nouvelles machines et de nouvelles complications

Au colloque caennais, les machines se comptent par dizaines : du plus simple pousse seringue au complexe défibrillateur. Des équipements d'apparence classique mais qui présentent tous la même innovation : ils sont connectés.  Comme un téléviseur ou une machine à laver, ces outils peuvent désormais fonctionner de façon semi-automatique et centraliser les informations médicales.

Si le lancement de votre machine à laver à distance par un hacker pourrait prêter à sourire, l'idée de savoir des robots médicaux vulnérables pose davantage de questions. Un nouveau risque pointe son nez, celui du tout-connecté. "La récupération des données des patients par un hacker, c’est possible, les modifier au sein de l’établissement, c’est possible aussi, et là c’est la sécurité des soins qui est en danger. Donc c'est à nous de mettre en œuvre avec les informaticiens, tous les systèmes de sécurité" résume Isabelle Chachignon Présidente de l'association des techniciens biomédicaux. Le tout-connecté en médecine n'est pas pour tout de suite. Même si le Covid a joué un rôle d'accélérateur pour la recherche biomédicale en boostant le développement de ces nouvelles technologies. Certains de ces équipements pourraient passer la porte des hôpitaux d'ici quelques mois.

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