Lors de ses voeux à la presse, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) s'est inquiétée ce mercredi de ne pas avoir obtenu les moyens humains et financiers qu'elle réclamait, "dans un contexte particulièrement préoccupant".
"Nous n'avons pas obtenu les moyens supplémentaires que nous avons demandés", a regretté son président Pierre-Franck Chevet, en présentant ses voeux à la presse ce mercredi. Or, "le contexte en matière de sûreté et de radioprotection est particulièrement préoccupant", a-t-il estimé.
"Nous venons de rentrer dans une période d'enjeux sans précédent en matière de sûreté et de radioprotection", a-t-il poursuivi, évoquant notamment "la question de la prolongation de la durée de fonctionnement des réacteurs au delà de 40 ans". Le parc nucléaire a été mis en service entre la fin des années 1970 et la fin des années 1980. La durée de vie des 58 réacteurs nucléaires français est actuellement limitée à 40 ans.
Autre "sujet de préoccupation majeure": les industriels du secteur "sont en grandes difficultés économiques et techniques", a-t-il souligné, évoquant les "problèmes" de certains chantiers et les "anomalies", comme celles trouvées sur l'EPR de Flamanville (Manche). Rappelant le programme d'essais sur les anomalies constatées sur la cuve de l'EPR, le président de l'ASN a déclaré avoir "aussi demandé au constructeur de l''EPR quel "plan B" il envisage pour la cuve du réacteur".
#ASN2016 : #EPR : "Les anomalies dues au contrôle des étapes du chantier n'expliquent pas les nombreux retards de celui-ci."
— ASN (@ASN) 20 Janvier 2016