Le gendarme du nucléaire réclame d'avantage de moyens dans "un contexte préoccupant"

Lors de ses voeux à la presse, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) s'est inquiétée ce mercredi de ne pas avoir obtenu les moyens humains et financiers qu'elle réclamait, "dans un contexte particulièrement préoccupant".

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"Nous n'avons pas obtenu les moyens supplémentaires que nous avons demandés", a regretté son président Pierre-Franck Chevet, en présentant ses voeux à la presse ce mercredi. Or, "le contexte en matière de sûreté et de radioprotection est particulièrement préoccupant", a-t-il estimé.

"Nous venons de rentrer dans une période d'enjeux sans précédent en matière de sûreté et de radioprotection", a-t-il poursuivi, évoquant notamment "la question de la prolongation de la durée de fonctionnement des réacteurs au delà de 40 ans". Le parc nucléaire a été mis en service entre la fin des années 1970 et la fin des années 1980. La durée de vie des 58 réacteurs nucléaires français est actuellement limitée à 40 ans.

Autre "sujet de préoccupation majeure": les industriels du secteur "sont en grandes difficultés économiques et techniques", a-t-il souligné, évoquant les "problèmes" de certains chantiers et les "anomalies", comme celles trouvées sur l'EPR de Flamanville (Manche). Rappelant le programme d'essais sur les anomalies constatées sur la cuve de l'EPR,  le président de l'ASN a déclaré avoir "aussi demandé au constructeur de l''EPR quel "plan B" il envisage pour la cuve du réacteur".



30 postes obtenus au lieu des 200 demandés

L'ASN réclame depuis cinq ans des moyens humains et financiers supplémentaires, avec notamment la création d'une contribution annuelle des exploitants d'installations nucléaires (EDF, Areva) afin de pouvoir faire face à une charge accrue de travail. L'ASN avait estimé qu'il lui fallait 200 personnes de plus pour fonctionner. "On a obtenu, de la part du gouvernement, une trentaine de postes", précise Pierre-Franck Chevet. "Nous sommes actuellement financés sur le budget de l'État, rien n'empêche l'Etat de décider de créer un certain nombre de postes supplémentaires", estime le président de l'ASN.
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