Loto du patrimoine : quels sont les 5 monuments normands sélectionnés ?

Le "Loto du Patrimoine", c'est un jeu de grattage qui permet de financer des opérations de sauvegarde du patrimoine français. Pour la 6e année, l'équipe de Stéphane Bern a retenu 100 sites en France, dont 5 en Normandie.

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Un site à restaurer, choisi dans chaque département normand

Pour participer au Loto du patrimoine, il faut que le monument soit en péril, que des travaux soient prévus et qu’il y ait des besoins de financement non couverts. En Normandie, 5 sites ont été sélectionnés :

1. Eglise Notre-Dame-des-Victoires à Trouville-sur-Mer (Calvados) :

Point le plus haut de la ville, à l'écart des villas du bord de mer, l'église Notre-Dame-des-Victoires a été construite au XIXe siècle à la demande de l'abbé Bourgeois par l'architecte Desplen. L'église présente un état de dégradation avancé. La façade occidentale a perdu ses éléments de décor, les enduits ont complètement disparu et la majeure partie de l'édifice est sous filet. Il est urgent de stopper les infiltrations d'eau de pluie venant de la toiture, d'assainir les maçonneries, de traiter les bois de charpente, de restaurer l'ensemble des assemblages dégradés ou affaiblis et de traiter les fers contre la corrosion.

L'état des couvertures et façades entraîne d'importants dégâts des eaux et une disparition progressive des décors intérieurs peints, alors qu'ils sont d'une grande richesse ! Il est donc nécessaire de sauver le seul lieu de culte des Trouvillais, où sont aussi organisés des concerts d'orgue ou de piano.

La première tranche de travaux portera sur les travaux d'urgence avec la restauration des couvertures et maçonneries de la flèche.

2. Ancien bailliage de Pont de l'Arche (Eure)

Composé de plusieurs bâtiments en L entourant une cour intérieure, il est édifié vers 1635. Témoin majeur de l’histoire médiévale de la cité, il a abrité successivement le tribunal de la circonscription et ses prisons, la mairie, puis l’habitation du sculpteur Jean Kerbrat. L’ensemble, inscrit au titre des monuments historiques, a été racheté par l’agglomération Seine-Eure au début des années 2000.

L’édifice présente  un état sanitaire préoccupant du fait de l’absence d’usage des locaux depuis de nombreuses années . L’étude sanitaire réalisée en 2019 et validée par la DRAC en 2020 a révélé qu'une programmation d’interventions d’urgence était nécessaire pour sauvegarder l’édifice et lui garantir un avenir.

Rare exemple d’architecture judiciaire de l’Ancien Régime, il sera réhabilité en lieu de loisir et d’activités culturelles.

3. Le pigeonnier et les dépendances du Manoir de Lanquetot (Manche)

Lanquetot est un domaine agricole construit au Moyen Âge et remanié au XVIIème siècle. Il fut conçu pour que le seigneur et ses gens y vivent en quasi-autarcie, grâce à l'exploitation des terres fertilisées par la colombine, l'élevage des animaux de la ferme et de poissons dans l'étang, au jardin et son verger, au moulin, au four à pain et à sa meule. L'implantation des bâtiments s'étend sur près de 400 mètres.

Le domaine de Lanquetot comporte de nombreux éléments architecturaux, qui menacent ruine aujourd'hui. Ainsi, le pigeonnier du XVème siècle menace de s'effondrer de façon imminente. En effet, un quart de sa façade est détruit et offre un trou béant. Les premières pierres de la toiture sont déjà tombées, l'exposant aux vents dominants.

4. ​Chapelle de l'hôpital de Mortagne-au-Perche (Orne)

C’est par la volonté de Marguerite de Lorraine (1463-1521) véritable chef d'État, que le couvent Saint-François et Sainte-Claire a été construit en 10 ans . Dès 1515, les sœurs de Sainte-Élisabeth de Hongrie s’y installent en suivant la règle de l’ordre des Clarisses pour y prodiguer des soins aux indigents. L’abbaye devient bien national au début de la Révolution française et en 1800, les bâtiments n’ayant pas subi de dégâts majeurs sont convertis en hôpital et investis par les Augustines qui étaient à l’Hospice de Mortagne. Les locaux d’hébergement de l’ancien couvent sont réhabilités et modernisés en 1992 pour accueillir une maison de retraite ; l’activité est transférée vers de nouveaux locaux en 2011, les locaux sont depuis inutilisés et laissés en l’état (hormis deux salles, utilisées pour des réunions).​

Le projet : le Centre hospitalier de Mortagne-au-Perche souhaite procéder à la réhabilitation de l'espace Marguerite de Lorraine : le bâtiment Saint-François (RDC et étage, 1 250 m²) et la chapelle (380 m²). L'objectif ? Proposer un réaménagement complet du rez-de-chaussée afin d'accueillir un espace de tiers lieu à destination des résidents de l'EHPAD, mais également ouvert à un public beaucoup plus large.

5. Église Sainte-Madeleine de la Bouille (Seine-Maritime)

L’église de La Bouille est de style gothique et se dresse en bord de Seine à l’emplacement d’une ancienne chapelle où, dit-on, Blanche de Castille, mère du roi Louis IX, serait venue en pèlerinage. 

Située sur sa place centrale, à proximité des commerces, l'église se trouve au cœur de ce village de 750 habitants, le plus petit du département de la Seine-Maritime en superficie, niché entre les falaises et la Seine.

Le clocher est en très mauvais état avec des chutes d’éléments de pierre qui ont causé des casses de la couverture en tuile de la nef et de ses bas-côtés. À la suite de l’augmentation de chutes de plus petits éléments de pierre, la commune a mis en place en avril 2020 un filet de protection après purge et dépose des éléments instables. 

Le tout représente un montant de 1,8 M€. Les travaux les plus urgents, d’un montant de 820 500 €, consisteront dans  la restauration du massif occidental et du clocher, notamment sa flèche, afin de pouvoir enfin débarrasser le monument de son filet.

Loto du Patrimoine : comment ça marche pour jouer ?

Depuis ce lundi, vous pouvez acheter les jeux à gratter « Loto du patrimoine ». FDJ, la Française des Jeux, propose cette année une nouvelle édition déclinée en trois versions. Le ticket est construit autour de six jeux et d’un jeu bonus, et met en avant les 18 sites emblématiques des régions sélectionnés par la Mission Bern en 2023. Vendu 15 €, il permettra aux joueurs de remporter jusqu’à 1,5 million €. Le montant du prélèvement sur les mises revenant normalement à l’État, soit 1,83 € par ticket acheté, sera reversé à la Fondation du patrimoine.

En outre, FDJ propose, du 4 au 16 septembre, sept tirages Loto dédiés dans le cadre du dispositif Mission Patrimoine, dont un Super Loto :

  • Les 4, 6, 9, 11, 13 et 16 septembre, les joueurs auront la possibilité de participer à un tirage Loto, dont le jackpot s’élèvera à 2 millions € minimum. 0,54 € sera reversé par l’État à la Fondation du patrimoine pour chaque grille de 2,20 € jouée ;
  • un Super Loto de 13 millions € minimum sera proposé le vendredi 15 septembre, à la veille des Journées européennes du patrimoine. 0,73 € sera reversé par l’État à la Fondation du patrimoine pour chaque grille de 3 € jouée.

Les fonds collectés serviront à restaurer les monuments retenus par la Mission patrimoine.

850 sites sauvés en 6 ans

Le montant de la dotation de chaque site départemental sera annoncé en fin d’année.

Depuis son lancement il y a six ans, la Mission Patrimoine a permis au public de renouer avec son patrimoine et de sensibiliser les générations futures aux enjeux de sa préservation et de sa transmission.

En six ans, 230 millions d’euros ont été récoltés pour sauver plus de 850 sites.

L'appel à projets 2024 déjà lancé

L’appel à projets est ouvert sur le site internet. Propriétaires, associations, communes et passionnés de patrimoine sont invités à identifier les sites en péril partout en France métropolitaine et dans les collectivités d’outre-mer. Ces signalements peuvent être effectués tout au long de l’année.

  • Pour candidater à l’édition 2024 des sites emblématiques de la Mission Patrimoine, les dossiers devront être déposés avant le 25 novembre 2023 ;
  • Pour candidater à la sélection des sites départementaux de l’édition 2024 de la Mission Patrimoine, les dossiers devront être déposés avant le 29 février 2024.

Parmi les critères de sélection : l’intérêt patrimonial et culturel, l’état de péril, la maturité du projet, son impact sur le territoire et le projet de valorisation.

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