Nos confrères du JDD affirme qu'un ingénieur de la centrale de Flamanville, converti à l'islam depuis 2010, est surveillé par la DGSI. Cette affirmation suscite l'indignation de la communauté musulmane. L'intéressé rappelle qu'il a toujours condamné les attentats.
Dans un article publié ce dimanche, le JDD affirme que les centrales EDF sont touchées par des phénomènes de radicalisation. Nos confrères indiquent que "lors d'une réunion du Haut Comité pour la transparence et l'information sur la sécurité nucléaire (HCTISN), le 6 octobre, le haut-commissaire de défense à la sécurité nucléaire a reconnu que des salariés se voyaient refuser l'accès aux centrales notamment pour des motifs de dérive islamiste".
L'auteur de l'article affirme également qu'un ingénieur de la centrale de Flamanville est surveillé par la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure). L'homme, converti à l'islam depuis 2010, aurait demandé à la direction de la centrale un local pour prier. Il est également membre de l'association culturelle de la mosquée de Cherbourg-Octeville.
Sur la page Facebook "Islam de Cherbourg", de nombreux internautes dénoncent l'amalgame et sont outrés que le journaliste ait révélé le nom de l'intéressé. Ce dernier, contacté par une de nos équipes affirme ne pas comprendre ce qui lui arrive. Chez nos confrères de la Manche Libre, il a rappelé qu'il a toujours condamné les attentats, notamment dans les médias, "qu'il s'agisse de Charlie en janvier ou pas plus tard que lors des attentats du 13 novembre". Vendredi dernier, à la mosquée de Cherbourg, c'est lui qui a accueilli la famille de l'une des victimes des attentats venue rencontrer la communauté musulmane. Enfin, à Flamanville, syndicats et Direction s'étonnent et dépeignent un salarié au comportement normal.
Reportage de Sylvain Rouil et Claude Leloche