Comme partout en France, les habitants de Sainte-Mère-Eglise ont été ébranlés par les attentats qui ont ensanglanté la capitale. L'un d'entre eux est sans doute plus choqué que les autres: le policier municipal de la commune réclame à présent une arme et un gilet pare-balle !
Même à plus de 200 km de distance, une certaine paranoïa s'est installée après les attentats qui ont ensanglanté vendredi soir la capitale. A Sainte-Mère-Eglise, les habitants ont bien évidemment été choqués par ces événements. Mais l'un d'entre eux semble voir les terroristes aux portes de la commune.
L'unique policier municipal de ce village de 1700 âmes a demandé au maire une arme et un gilet pare-balle. Pour appuyer sa demande, il a même fait valoir son droit de retrait. Cette requête suscite, au mieux, chez le premier magistrat de la commune une certaine perplexité. "C'est le devoir de tout maire d'être attentif à la sécurité de ses employés", reconnaît Jean Quétier, qui veut bien discuter du gilet pare-balle: "si effectivement il se trouve à certains moments dans des situations où le port d'un tel gilet le sécuriserait, pourquoi pas."
En revanche, pas question pour le maire de Sainte-Mère-Eglise d'armer son policier municipal: "C'est pas sérieux et puis Sainte-Mère-Eglise c'est un bourg rural, un bourg de campagne !", s'étonne encore Jean Quétier. De son côté, l'intéressé n'a pas souhaité répondre aux questions de notre équipe. L'affaire est donc classée sans suite.
Reportage de Thierry Cléon et Claude Leloche
Intervenants:
- Jean Quétier, maire de Saint-Mère Eglise