Des associations déposent un recours contre l'ouverture de l'EPR

Elles sont connue pour leur mobilisation anti-nucléaire : quatre associations annoncent avoir déposé devant le Conseil D'Etat un recours contre l'EPR en construction dans la Manche. Peut-on autoriser son ouverture quand on connaît les défaillances sur la cuve ?

Société
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Le gendarme du nucléaire avait-il le droit de donner son feu vert pour la mise en service de l'EPR malgré " les anomalies" sur la cuve, exposées publiquement ? Ce sera à la justice de trancher sur la question.

 

Objectif : annuler l'autorisation de mise en service


Greenpeace, Sortir du nucléaire et deux autres associations ont annoncé mercredi avoir déposé devant le Conseil d'Etat un nouveau recours contre le réacteur nucléaire EPR en construction à Flamanville (Manche).

Les ONG ont déposé "un recours devant le Conseil d'Etat pour faire annuler l'autorisation donnée" le 10 octobre par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de mettre en service la cuve du réacteur" selon un communiqué commun aux plaignants.

 Greenpeace, Sortir du nucléaire, le Crilan (Comité de réflexion, d'information et de lutte anti-nucléaire) et le collectif "Stop EPR Ni à Penly ni ailleurs" reprochent au gendarme du nucléaire d'avoir donné son feu vert malgré l'anomalie "sérieuse" selon l'ASN annoncée en 2015 sur le fond et le
couvercle de cette cuve, pièce majeure pour la sûreté.

L'ASN a donné son feu vert à condition que des contrôles y soient effectués pendant l'utilisation de la cuve. Ces contrôles n'étant pas réalisables sur le couvercle actuel, le gendarme du nucléaire a demandé son remplacement avant 2025.

 Cette autorisation ouvre la voie à une dangereuse logique dérogatoire où l'ASN finira toujours par céder devant les exploitants qui la mettront devant le fait accompli, estiment pourtant les associations.

Le Conseil d'Etat doit examiner le recours d'ici un an, a précisé Sortir du nucléaire lors d'une conférence de presse à Cherbourg.
L'EPR, un réacteur de 1.650 MW, plus puissant que ceux en fonctionnement en France, doit démarrer fin 2019, avec huit ans de retard et
un coût qui a plus que triplé (10,9 milliards d'euros).
Il fait déjà l'objet de plusieurs recours sur d'autres décisions le concernant.
 
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