Un centre d'accueil pour demandeur d'asile (CADA) vient d'ouvrir à Avranches. Avec 90 places, il a vocation à devenir le plus important du département de la Manche. Trop important, pour l'ancien maire de la ville.
Les premières familles sont attendues aux alentours du 15 février. Elles pourront s'installer dans des immeubles du quartier de l'Hyvernière, de la Turfodière, rue de Dunkerque ou place Molière. 21 logements vacants ont été mis à disposition par le bailleur social Manche Habitat pour répondre à la demande de l'Etat. Le CADA (Centre d'accueil de demandeurs d'Asile) d'Avranches, géré par l'association France Terre d'Asile, devient le plus important du département de la Manche avec 90 places.
L'ancien maire de la ville, Guénhaël Huet (LR), juge cette capacité excessive: "90 places pour une population de 8000 habitants, alors qu'à Saint-Lô ou Cherbourg il y a 60 places, qu'à Blois, une agglomération de 100 000 habitants, il y a 80 places". Pour l'actuel maire d'Avranches, David Nicolas, "la convention de Genève impose à la France d'accueillir ces demandeurs d'asile qui sont, je le rappelle, des gens qui fuient leur pays dans des conditions souvent dramatiques, des pays où ils ont tout perdu et qui viennent en France demander asile et demander asile ne signifie pas systématiquement s'implanter ad vitam eternam".
Le directeur du CADA d'Avranches comprend l'inquiétude de certaines personnes mais veut rassurer et les invite "à venir à nos portes ouvertes pour voir comment un CADA fonctionne au quotidien, quel type d'accompagnement on apporte". Cet accompagnement, administratif et éducatif, sera assuré par cinq intervenants sociaux de l'association France Terre d'Asile.
Reportage de Jean-Baptiste Pattier et Joël Hamard
Intervenants:
- David Nicolas, maire d’Avranches Sans étiquette
- Guénhaël HUET, conseiller municipal d’opposition et député Les Républicains (LR)
- Rédouane BOUDAOUD, directeur CADA - Centre d'accueil des demandeurs d'Asile - Avranches