Depuis cet été, le centre de PMA de la polyclinique du Cotentin est à l'arrêt. Comme deux ans plus tôt, il manque un gynécologue agréé pour faire fonctionner le service.
"Le centre de procréation médicalement assistée de Cherbourg est sauvé", titrait-on sur ce site internet l'an dernier. Mais le répit aura été de courte durée. en 2017, ce service de la polyclique du Cotentin, qui vient en aide aux couples rencontrant des difficultés à avoir un enfant, s'était retrouvé en difficulté après le départ à la retraite d'un gynécologue. Deux ans plus tard, l'histoire se répète.
Crise des vocations
Le centre de PMA de Cherbourg accueille 200 couples par an. En 17 ans d'existence, il a permis à plus d'un millier d'enfants de voir le jour. Il est doté d'un équipement moderne et d'une solide réputation. Mais alors que le gouvernement envisage d'élargir la PMA aux couples de femmes, la profession fait face à une crise des vocations. "J'ai des collègues sur Paris, que je connais bien, à qui j'ai demandé si ils n'avaient pas par hasard un collègue qui serait intéressé", raconte Gilles Marie, gynécologue à la Polyclinique du Cotentin, "mais ils m'ont répondu : nous on cherche déjà, comment veux-tu qu'on trouve pour toi ?!""C'est un véritable retour en arrière" : comment la pénurie de gynécologues menace la santé des femmes
Le service a besoin de deux gynécologues agréés. L'an dernier, un médecin roumain avait été recruté. Mais celui-ci est parti au bout de huit mois. L'établissement tente maintenant de recruter un praticien espagnol. Le dossier est actuellement bloqué pour des raisons administratives. Les couples souffrant de problèmes d'infertilité doivent se rendre à Caen ou Rennes, où les listes d'attente sont très importantes.