Une quinzaine de migrants a été expulsée ce matin du squat de Nordez à Cherbourg, à la demande de la municipalité.
Les expulsions de migrants se succèdent à Cherbourg. Depuis un an et demi, les exilés sont revenus sur le territoire. Ils ont d'abord été hébergés dans une chapelle désaffectée, prêtée par une association catholique. Le bâtiment étant vendu, les migrants s'étaient déplacés sur le terrain communal Jean Nordez.
Un jugement du tribunal administratif de Caen avait ordonné leur évacuation. Les squatteurs avaient quitté les lieux d'eux-même et s'étaient réfugiés dans l'ancien stade du Gazelec, à Tourlaville. Le propriétaire privé du terrain avait obtenu leur évacuation. Les exilés sont alors retournés à Nordez, d'où une quinzaine de personnes a été expulsée ce matin. Parmi elles, cinq mineurs ont été confiés à l'aide sociale à l'enfance.
La mairie de Cherbourg a donné une conférence de presse en fin d'après-midi pour faire un point sur la situation des migrants. La municipalité a expliqué qu'elle continuerait de refuser tout squat dont elle rappelle "les conditions sanitaires exécrables". Elle appelle l'association Itinérance (qui vient en aide aux migrants) à la responsabilité, pour sortir de cette logique.