C'est une des figures les plus connues de la lutte antinucléaire. Didier Anger est aussi un peintre de talent qui expose ses oeuvres aux Unelles à Coutances jusqu'au 26 mars.
Quel peintre aurait-il été s'il n'avait pas rencontré le nucléaire ? Didier Anger, le militant, est-il passé à côté d'une carrière d'artiste ? Très jeune, il était inspiré par les fauves et les expressionnistes, il était adepte d'une peinture engagée. Tiens tiens…Et puis le destin - une mutation de l'Education nationale l'a conduit un beau jour sur les falaises de Flamanville. « On ne naît pas anti-nucléaire, on le devient » a-t-il coutume de dire.
Il fut de toutes les sit-in, de toutes les manifs. Didier Anger a aussi croisé le fer sur la scène politique, devenant conseiller régional écologiste, puis député européen. Pendant trente ans, la lutte contre l'atome a eu raison de ses pinceaux.
Le peintre sommeillait en lui. Quand il a pris sa retraite, Didier Anger a renoué avec la couleur, des jaunes, des rouges pour croquer le Cotentin ou le pays catalan. Il défend la lumière, le mouvement, le vent. Pas de politique. Pas de laideur.
Avec toutefois, des clins d'œil comme ce tableau en réference au cri de Munch avec la catastrophe de Fukushima en background. Ce jour-là, le militant n'a pas pu se taire. On ne se refait pas.
Portrait Pierre-Marie Puaud:
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