Crée il y a quelques semaines, en janvier 2020, le nouvel EPIC qui dirige le Mont-Saint-Michel a son directeur : un proche du ministre de la Culture, Franck Riester vient d'être nommé au Journal Officiel. Agé de 35 ans, il a travaillé également aurpès de Bruno Lemaire.
Ancien directeur de cabinet de Bruno Lemaire lors de son arrivée à Bercy, passé au ministère de la culture lors de la nomination de Franck Riester qu'il connaît depuis longtemps, Thomas Velter est nommé à la tête du nouvel Etablissement Public, créé au début de l'année pour gérer le site du Mont-Saint-Michel, selon un décret paru mardi au Journal officiel.
Cet Etablissement public national à caractère industriel et commercial (EPIC), annoncé depuis plus de deux ans, va devoir gérer la "Merveille", site le plus visité de Normandie, et le plus visité de France hors Paris.
Un homme proche du gouvernement , pas un élu local
Thomas Velter était le chef de cabinet du ministre de la Culture depuis octobre 2018 après avoir travaillé avec lui notamment à l'Assemblée nationale.
L'État doit tripler sa contribution, avait promis à l'automne le ministère de la Culture.
L'ilôt du Mont-Saint-Michel dominé par sa célèbre abbaye a beau attirer plus de deux millions de touristes par an, la restauration de son caractère maritime peine à trouver des financements: un bras de fer est engagé entre Etat et collectivités.
L'ex-PDG de la Monnaie de Paris Christophe Beaux avait été nommé en mars dernier "préfigurateur" du futur EPIC, chargé de résoudre les problèmes, en particulier le déficit des navettes qui relient le parking à l'entrée du Mont.
L'EPIC, avait indiqué le ministère, assurera, "en complète synergie avec l'Abbaye, gérée par le Centre des monuments nationaux (CMN), une gestion unifiée du site, qu'il s'agisse du fonctionnement des équipements hydrauliques nécessaires au rétablissement du caractère maritime, de l'accueil du public dans l'Abbaye, ou encore de celle des navettes et des parkings".
Il s'agit d'une tâche délicate: l'EPIC, où l'Etat disposera de la majorité des sièges, doit en effet marier l'abbaye, gérée par l'Etat, et les infrastructures gérées par les collectivités.
L'Etat avait certes annoncé qu'il allait "quasi tripler" à 2,8 millions d'euros sa contribution versée au syndicat mixte (Normandie, Bretagne et département dela Manche) dont l'EPIC a pris le relais.
Mais "à partir de 2020 il est demandé aux trois collectivités" de porter leurs efforts annuels de 0,4 à 0,6 million pour participer au financement du "futur déficit structurel" lié à l'entretien du caractère maritime du Mont (5 millions sur les cinq ans à venir), avait indiqué le "préfigurateur" Christophe Beaux.