Ex-otages au Bénin : Le parc de la Pendjari n'était pas en zone rouge au moment de l'enlèvement

Depuis la libération du manchois Patrick Picque et de Laurent Lassimouillas, originaire de l'Essonne, des commentaires nauséabonds fleurissent sur les réseaux sociaux. Or, le Ministère des Affaires étrangères déconseille formellement le parc de la Pendjari depuis le 10 mai seulement.

Les deux ex-otages français Patrick Picque et Laurent Lassimouillas ont-ils pris des "risques majeurs" en se rendant dans le parc de la Pendjari , comme l'a commenté Jean Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères, le matin même de leur retour au micro d'Europe 1 ?

"La zone où étaient nos compatriotes était considérée depuis déjà pas mal de temps comme une zone rouge, c'est-à-dire une zone où il ne faut pas aller, où on prend des risques majeurs en y allant". Vrai ou Faux ?
 


La mise à jour date du 10 mai

Tout est dans le "depuis déjà pas mal de temps ". Vérification faite par le journaliste Thomas Vampouille de l'hebdomadaire Marianne, au moment même de leur enlèvement, le 1er mai 2019, le quai d'Orsay déconseillait formellement l'approche de la frontière (en rouge). Mais le parc de la Pendjari, lui, était classé entre la zone orange "déconseillé sauf raison impérative" et la zone jaune claire "vigilance renforcée", en décembre 2018
 
 
Le site du ministère des affaires étrangères a mis à jour sa carte et ses recommandations, le 10 mai, soit le jour de la libération des deux ex-otages français
 

Ce samedi, le retour des ex-otages s'est déroulé avec sobriété, par respect pour les deux militaires tués lors de l'opération de libération. Le ministre des
Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, a réitéré ses "conseils aux voyageurs que le ministère des Affaires étrangères diffuse régulièrement doivent être respectés intégralement".
 


De son côté, l'ex-otage Laurent Lassimouillas a adressé ses "condoléances" aux familles et aux proches des soldats, estimant que "leur sacrifice donne un sens à nos vies et à celle de tous les Français qui défendent les valeurs essentielles de la République. Certainement aurions-nous dû prendre davantage en compte les recommandations de l'Etat et la complexité de l'Afrique, et éviter de nous rendre dans cette magnifique
région du monde qui malheureusement bascule dans l'instabilité". 



Cette affaire mérite un peu de hauteur, comme l'a suggéré l'ex-otage et journaliste Nicolas Hénin, dans son tweet.

 
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