C'est un coup dur ! Huit équipes féminines U13 nationales et internationales ont dû renoncer à la Ladies star's cup qui a lieu ce week-end du 27 et 28 avril à Sartilly dans la Manche. Le président de l'événement n'a pas réservé leurs transports, ni leurs hébergements.

En bord de terrain, Chloé Ade, joueuse au FC Metz, regarde le tournoi se tenir sous ses yeux. Mais elle a le cœur lourd, car elle ne pourra pas y participer. Son équipe de foot n'a pas pu venir à Sartilly (Manche) pour la Ladies star’s cup ouvert aux U13 féminine ces 27 et 28 avril : "Je suis dégoûtée. Je suis quand même venue avec une copine, mais on ne peut pas jouer. C'est injuste", nous explique-t-elle les larmes aux yeux.

"On devait partir en voyage en Normandie ce matin pour faire le tournoi. On s'est levé vers 5h du matin, mais vers 7h on a compris qu'on n'avait pas de train et qu'on ne pouvait pas partir", précise cette dernière.

Des manquements de la part du président

En effet, les joueuses n'ont reçu aucun billet de train pour se rendre à la compétition. Elles restent bloquées à la gare. Et elles ne sont pas les seules, au total ce sont 8 équipes sur les 36 prévues qui ont été contraintes de renoncer au tournoi. Certaines venaient de l’étranger comme le Standard de Liège, Benfica ou encore le Milan AC : "Nous, Standard de Liège, ne serons pas de la partie, car ce matin (6h à la gare) nous n'avions toujours pas reçu de l'organisateur les billets de TGV", a expliqué un membre du club belge.

Des équipes françaises comme l’OGC Nice, Metz, l’AS Saint-Etienne, l’Olympique Lyonnais ou l'OM ont également dû renoncer au tournoi :"Elles sont allées à l'aéroport, mais pas de vol de réserver", nous raconte Chloé. Sa mère qui l'accompagne n'en revient pas : "C'est inadmissible. J'espère que ce monsieur sera sanctionné, qu'il y aura une plainte".

Fondateur et organisateur de l’événement, Grégory Mignaton était en charge de s’occuper des déplacements et hébergement des équipes. Mais il n'aurait effectué aucune réservation de trains ou d’avions, ni de logements : "On était stupéfait ! Il a quand même un CV qui fait qu'on lui accorde la confiance. Il est ancien entraîneur des U19 du Paris-Saint-Germain, il a formé de nombreuses joueuses en D1 actuellement. Il a de nombreux amis qui sont éducateurs", nous confie Julien Delabier, vice-président de la Ladies star's cup.

"Des gamines sont restées bloquées sur les quais, c'est inacceptable"

"Il nous a mis dans le pétrin. Des gamines sont restées bloquées sur les quais, c'est inacceptable. Des parents sont venus de leur côté pour soutenir les enfants, on comptait environ 120 supporters par club", ajoute ce dernier. Et il y aurait eu d'autres mensonges : "Par exemple, on a fait le point avec le directeur du Crédit Agricole de Sartilly. Le président nous avait fait des promesses comme quoi la banque nous suivait à hauteur de 10 000 euros, sauf qu'en se renseignant, c'était seulement à hauteur de 3 000 euros."

L’AS Jullouville-Sartilly (ASJS), qui est partenaire de cette première édition de l'événement, et ses nombreux bénévoles, ont tout mis en œuvre pour assurer la bonne marche du tournoi malgré ce coup de tonnerre : "L’ASJS se trouve totalement pris en défaut, ignorant totalement l’état réel des engagements et dispositions prises par Monsieur Mignaton", précise l'association.

De son côté, Christopher Conflant, vice-président de l’ASJS indique que : "Nous voulons permettre aux jeunes joueuses qui sont là de profiter de ce tournoi dans le stade de Sartilly".

30 000 euros de préjudices

À ce jour, le président de la Ladies star’s cup est toujours injoignable : "J'ai eu sa femme qui m'a dit qu'il était hospitalisé. Elle était en pleurs, elle ne comprend pas", explique Julien Delabier. Selon les informations de nos confrères de Ouest-France, Grégory Mignaton aurait été interné en urgence.

Le préjudice est évalué entre 20 et 30 000 €. Une plainte a été déposée à la gendarmerie. De leur côté, les joueuses qui se remettent du choc, espèrent très vite participer à un nouveau tournoi et laisser cette histoire derrière elles.

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