Fabrice Adde, originaire de Muneville, a fait ses débuts devant la caméra dans le documentaire "Paul dans sa vie" en 2006. Aujourd'hui, il est à l'affiche de "The Revenant", un des favoris des oscars, face à Léonardo Di Caprio.
C'est l'un des films événements de ce début d'année. "The Revenant" sortira dans les salles françaises le 24 février prochain. Le nouveau long-métrage d'Alejandro Inarritu est l'un des favoris des Oscars avec pas moins de 12 nominations, dont celle de réalisateur (le metteur en scène mexicain a déjà remporté la précieuse statuette l'an dernier pour Birdman) et de meilleur acteur pour Léonard Di Caprio, tête d'affiche de ce survival dans une Amérique sauvage du début du XIXe siècle.
Parmi les acteurs donnant la réplique à la star hollywoodienne, un "frenchy", un Manchois même. Fabrice Adde interprète le rôle du chef d'un groupe de trappeurs français. Plutôt habitué des planches de théâtre, le comédien de 36 ans est averti par son agent que la production du film cherche un acteur français. Parmi les candidats repérés par les Américains, figurent quelques noms connus comme Vincent Perez ou Raphaël Personnaz. Avec l'aide de ses proches, Fabrice Adde réalise dans son jardin une vidéo dans laquelle il interprète l'une des scènes du film et l'envoie aux Etats-Unis. Cette petite vidéo tape dans l'oeil du réalisateur mexicain.
Ses premiers pas devant la caméra, Fabrice Adde les a faits voilà une dizaine d'année, dans la Manche, son département d'origine. Il a en effet participé au documentaire "Paul dans sa vie" de Rémi Mauger, journaliste de la rédaction de Frnace 3 Normandie. Puis il a intégré le conservatoire de Liège où il réside désormais. La Belgique, les forêts du Canada (où a été tourné "The Revenant"), le parcours et la vie de Fabrice Adde l'ont amené à "voyager" mais il revient régulièrement à Muneville, le village de son enfance, par envie et par besoin: "être constamment un éternel errant, je crois qu'on finit par se perdre quand on ne sait pas où on peut revenir".
Reportage de Thierry Cléon et Jean-Michel Guillaud