Cette semaine, ce sont les grandes marées, le moment idéal pour la pêche à pied. Mais à partir du 1er mai, cette activité sera interdite dans trois communes de la Manche. Cette décision, motivée par des raisons sanitaires, suscite l'incompréhension.
"Ce qui me paraît bizarre c'est que le 30 avril on a le droit de pêcher et que le 1er mai, on n'a plus le droit", s'interroge un pêcheur à pied en grattant le sable découvert par la marée. Lundi prochain, le ramassage des mollusque bivalves filtreurs, comme les palourdes ou les coques, sera interdit sur les communes de Montmartin-sur-Mer, Hauteville-sur-Mer et Annoville-sur-Mer. L'interdiction décrétée par l'arrêté préfectoral court jusqu'au 31 janvier de l'année prochaine.
Les raisons invoquées sont d'ordre sanitaire. La pollution rendrait impropre la consommation des coquillages concernés. La décision prise par le réprésentant de l'Etat s'appuie sur des recommandations de l'Agence régionale de santé (ARS). Elle suscite pourtant l'incompréhension des pêcheurs mais aussi des maires des communes concernées qui réclament la levée de cette mesure.
A Hauteville-sur-Mer, on estime que les données de l'ARS sont trop anciennes. Depuis, les efforts de la commune aurait permis d'améliorer la qualité de l'eau. Cette interdiction est avant tout vécue comme une sanction alors que se profile la saison estivale. L'été, beaucoup de touriste séjournent au camping municipal pour profiter de la pêche à pied. "On est pénalisé. On est en bout de chaîne, d'office on ferme. On ne s'occupe pas de l'aspect économique. La fréquentation touristique va diminuer, on le ressent déjà", affirme le maire, Jacques Duret.
Reportage d'Emilien David et Joël Hamard
Intervenants:
- Pierre-Marie Lamelliere, adjoint au maire d'Hauteville-sur-Mer en charge du littoral
- Jacques Duret, maire d'Hauteville-sur-Mer