C Sports s'intéresse cette semaine à une victime du dopage. Manuela Montebrun est "rangée des pistes", dans l'Orne, près d'Alençon depuis 2012. Et pourtant son palmarès ne cesse de s'enrichir...au fil des disqualification de ses adversaires dopées.
"C'est marrant, j'ai eu autant de médailles en retraite qu'au cours de mon activité. tout le monde n'a pas cette chance-là", raconte, non sans humour, Manuela Montebrun. Après avoir joué au football dans son enfance, elle débute l'athlétisme à 13 ans et se spécialise dans le lancer du marteau en intégrant l'INSEP. Elle a notamment été médaillé de bronze aux championnats d'Europe et du monde de 2002 et 2003. Des médailles qu'elle est allée elle-même chercher sur le podium.
Manuela Montebrun prend sa retraite sportive en 2012. Et un an après remporte une nouvelle médaille. Olga Kuzenkova est déchue de son titre de championne du monde pour dopage, un titre remportée en 2005 à Helisinki où l'athlète française avait terminé à la place la plus cruelle, au pied du podium.
Et l'histoire se répète. Ces dernières années, la fédération internationale d'athlétisme a entreprise de tester à nouveau des échantillons des grandes compétitions. Les laboratoires parviennent aujourd'hui à retrouver des substances juqu'ici indécelables. Et c'est ainsi que Manuela Montebrun s'apprête à remporter sa première médaille olympique. en 2008, elle avait terminé à la 5e place des JO de Pékin. Mais les dés étaient pipés. La médaille d'or et la quatrième du concours étaient dopées.
Si l'ancienne athlète française se dit ravie de voir la lutte anti-dopage progresser et les tricheurs être sanctionnés, elle n'en garde pas moins une certaine amertume. "Ce sont des lignes qui se rajoutent sur mon palmarès mais ça ne change rien pour moi, il n'y aucune conséquence derrière (...) Ce qu'on me vole le plus, ce sont les émotions qu'on vit sur le moment avec une médaille obtenue".
Un numéro de C Sports préparé par Pierre-Marie Puaud, Guillaume Le Gouic, François Hauville et Louise Renault