Pablo Raison manie le crayon depuis l'âge de trois ans. Pour la troisième fois, le jeune garçon, élève en terminale L à Alençon, vient de remporter le prix d'Angoulême de la BD scolaire.
Comme Obélix, il est tombé dedans quand il était petit. Ses parents en choisissant son prénom ont eu du flair. Si Pablo ne manie pas le pinceau, le crayon est en revanche comme une extension de son corps. "A n'importe quel moment, dans la voiture, dans une pièce, quand on va chez des amis, il prend toujours ses feuilles et ses crayons", confiait son père à notre équipe en 2015. A l'époque, élève au collège de Sées, Pablo Raison venait de remporter pour la deuxième fois d'affilée le concours scolaire du festival d'Angoulême.
Plabo a aujourd'hui 17 ans. Et toujours autant de talent. Son coup de crayon a gagné en assurance. Et séduit une nouvelle fois le jury du prestigieux festival de la bande-dessinée. L'élève de terminale au Lycée Marguerite de Navarre d'Alençon a remporté pour la troisième fois le concours destiné aux scolaires.
Pour sa quatrième participation au concours, Pablo a puisé dans son imagination et croqué, de façon caustique, un village nommé Muflon. "C'est une ville imaginaire que j'ai inventée, qui se trouve quelque part en Normandie, une ville très paumée, qui n'existe pas heureusement", explique le jeune dessinateur, qui met en scène dans ses cases une galerie de personnages étonnants et détonnants.
Pablo ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Au lycée, il fait huit heures d'arts plastiques chaque semaine et espère rentrer l'an prochain à l'école de dessin d'Angoulême pour, à terme, vivre de sa passion. Mais avant cela, il faudra passer le bac. Il y présentera sa dernière création, une bande-dessinée, bien sûr, mettant en scène, avec beaucoup d'autodérision, un certain Pablo devenu célèbre. A Sées, où il a grandi, c'est déjà le cas. La médiathèque de la ville expose ses dessins et ses planches du 3 février au 3 mars.
Reportage de Damien Migniau et Nicolas Corbard