Les gendarmes en charge de rechercher le corps d'une femme disparue dans l'Orne il y a 33 ans ont stoppé les fouilles mercredi "dans l'après-midi", soit 24 heures après le démarrage.
Les fouilles débutées mardi 28 juin 2022 dans l'Orne pour tenter de retrouver le corps d'une femme que son mari dit avoir tuée en 1989 ont été "stoppées" mercredi "dans l'après-midi", ont indiqué jeudi les gendarmes à l'Agence France Presse (AFP). Ces recherches font suite à des aveux effectués 33 ans après les faits. Elles ont été interrompues "pour des raisons techniques", rapporte Le Parisien. Interrogés à plusieurs reprises par l'AFP sur les causes et la durée de cet arrêt, les gendarmes ont renvoyé vers le parquet d'Alençon qui a répondu qu'il ne ferait "aucune communication" sur cette affaire.
Selon le site internet du journal, les enquêteurs ont "toujours aucune trace du corps" de la mère de famille. Mardi, les gendarmes avaient confirmé le déploiement d'environ 40 militaires, dont des spéléologues et des anthropologues, pour tenter de retrouver le corps de cette femme.
On engage des moyens spécialisés qu’on n'engage pas tous les jours. La particularité de l’enquête étant que la disparition remonte à 1989, ça fait 33 ans, donc la gendarmerie se doit de déployer des moyens conséquents pour aboutir à la manifestation de la vérité.
Lieutenant-colonel Franck Piédagnel, adjoint au commandant du groupement de gendarmerie de l'OrneFrance 3 Normandie
Les premiers travaux, lancés à La Chapelle-Souëf, à une cinquantaine de kilomètres à l'est d'Alençon, "n'ont révélé qu'une fragilité importante de la cavité visée", écrit Le Parisien, qui précise que les gendarmes "ont préféré suspendre les investigations et les reporter avec un matériel plus adapté."
Disparue en 1989 mais recherchée qu'en 2021
Le lieu a été indiqué aux enquêteurs par le suspect de 62 ans mis en examen le 31 mai dernier pour enlèvement et séquestration, alors qu'il venait d'avouer avoir étranglé son épouse disparue en 1989. Après les faits, le retraité avait assuré à son entourage que son épouse l'avait quitté pour un autre homme.
L'enquête n'avait démarré qu'en 2021, à la suite d'un signalement des enfants du couple, aujourd'hui majeurs, qui avaient l'un trois ans et l'autre 6 mois en 1989. "Nous voulons juste le corps de notre maman afin d'avoir un endroit où se recueillir", a indiqué la fille de la victime présumée dans un entretien publié jeudi sur actu.fr. "Notre papa reste notre papa (...) Nous l'aimons et nous ferions tout pour lui. Nous ne voulons pas qu'il ait de problème judiciaire et encore moins qu'il aille en prison. Nous ferons tout pour qu'il reste en liberté", a-t-elle ajouté.
La prescription des crimes était de 10 ans en 1989, rappelle le Parquet.