Ce samedi 30 janvier, une quarantaine de salles de spectacle ont ouvert leurs portes au public durant une heure, malgré l'interdiction. Une opération "théâtres ouverts" lancée à Avignon et relayée en Normandie, à Argentan,
Le 19 janvier dernier, Laurent Rochut, directeur de la Factory, à Avignon, lançait un appel sur les réseaux sociaux, un appel qui au fil des jours a été entendu un peu partout en France. Une quarantaine de salles de spectalce devaient ce samedi 30 janvier participer à l'opération "Théâtres ouverts". Le prinicpe : ouvrir les théâtres au public durant une heure, de 15 h à 16 h. "C'est juste une façon de manifester, d'appeler au secours, notre intention n'est absolument pas d'appeler à l'insurrection", expliquait l'organisateur à l'AFP.
En Normandie, cet appel a été entendu au Quai des arts, à Argentan. Qui a donné rendez-vous à ses spectateurs seulement la veille sur sa page Facebook. 70 personnes étaient au rendez-vous. "C'est très émouvant", confiait à notre équipe Véronique Forest, la directrice des lieux. "C'était une occasion qu'on attendait depuis longtemps pour faire revenir le public dans notre salle et lancer un appel au secours, rappeler que le milieu culturel est vraiment dans un état d'urgence. Tout notre écosystème souffre énormément et les compagnies les plus fragiles sont vraiement en danger. Toutes les représentations annulées, ce sont des milliers d'euros en moins pour des compagnies qui vont arriver dans une situation de précraité très bientôt. Il faut vraiment faire quelque chose."
Contrairement à Avignon, d'où est parti l'appel, cette parenthèse artistique n'a pas été interrompue par l'intervention des forces de l'ordre. Rap, court-métrage, lecture et mini-concert, durant une heure, le public argentanais a renoué avec le plaisir du partage et de la rencontre dans une salle de spectacle.