Lydie Logé a disparu à Saint-Christophe-le-Jajolet dans l'Orne le 18 décembre 1993. Son corps n'a jamais été retrouvé. En décembre dernier, le tueur en série Michel Fourniret a été mis en examen dans ce dossier. Ce vendredi 8 janvier, c'est Monique Olivier, son ex-épouse qui connait le même sort.
Le 22 décembre dernier, Michel Fourniret, surnommé "l'ogre des Ardennes", était mis en examen été mis en examen pour "enlèvement et séquestration suivis de mort" dans l'enquête sur la disparition de Lydie Logé dans l'Orne en 1993. La jeune femme avait disparu il y a 27 ans un 18 décembre à Saint-Christophe-le-Jajolet alors qu'elle était âgée de 29 ans. Son corps n'a jamais été retrouvé. Ce vendredi 8 janvier, c'est l'ex épouse du tueur en série qui se retoruve à son tour mise en examen dans ce dossier.
Monique Olivier a été convoquée dans le bureau de la juge d'instruction Sabine Khéris, chargée depuis juin 2020 de la disparition de Lydie Logé. Elle a été mise en examen pour "complicité d'arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire suivie de mort", a confirmé une source judiciaire à l'AFP. "Elle a fait une déclaration spontanée pour indiquer qu'elle souhaitait répondre aux questions plus tard après avoir pu prendre connaissance du dossier avec son avocat", a précisé à Richard Delgenes, l'avocat de Monique Olivier.
Deux enquêtes, deux non-lieux
Alors que deux enquêtes de 1994 à 1998 puis de 2004 à 2009, avaient abouti à des non-lieux, les investigations ont été relancées en 2018 après des rapprochements établis entre les traces ADN issues de composés organiques trouvés dans la camionnette de Michel Fourniret et l'ADN de la mère de Lydie Logé.
En novembre 2019, les deux anciens époux, qui purgent des peines de réclusion criminelle, avaient été placés en garde à vue dans cette affaire. Ces gardes à vue avaient permis d'établir "un possible cheminement de Michel Fourniret dans l'Orne qu'il ne conteste pas", avait souligné le parquet de Caen. Selon une source proche du dossier, le fils de l'"Ogre des Ardennes" vivait dans la région à cette époque.
Trois meurtres avoués
Confiée à un juge d'instruction, l'enquête avait finalement été dépaysée à Paris pour être jointe au dossier d'instruction visant le septuagénaire, dont la santé décline. Cette instruction, conduite par la juge Khéris, concerne les enlèvements et les meurtres dans l'Yonne de Marie-Angèle Domece, 19 ans, en 1998 et Joanna Parrish, 20 ans, en 1990 et d'Estelle Mouzin, 9 ans, en 2003 à Guermantes (Seine-et-Marne). Fourniret a avoué ces trois meurtres pour lesquels il est mis en examen.
Le tueur en série a été condamné à la perpétuité incompressible en 2008 pour la mort de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001. Il a été à nouveau condamné en 2018 pour un assassinat crapuleux. Âgé de 78 ans, il a été hospitalisé plus d'un mois après un malaise le 20 novembre dans sa cellule. Il a intégré le 29 décembre l'établissement public de santé national de Fresnes (Val-de-Marne), selon une source proche du dossier.