Depuis vendredi et jusqu'à dimanche soir, les Muséales de Tourouvre-au-Perche (Orne) mettent à l'honneur les liens entre son territoire et celui du Québec. Des animations et concerts sont organisés pour découvrir pleinement la culture québécoise.
Entre démonstrations de sculptures à la tronçonneuse, dictées québécoises et concerts, les festivaliers d'Attache ta tuque ! - en français l'équivalent de "ça va décoiffer !" - ne devraient pas s'ennuyer ce week-end. Pour la troisième année consécutive, les territoires des Hauts du Perche organisent cet événement en collaboration avec Normandie Sur Eure (Verneuil-sur-Avre) et le Bassin de Marennes-Oléron (Nouvelle-Aquitaine).
Après deux francs succès, les organisateurs profitent du week-end de trois jours pour proposer davantage d'activités, toutes concentrées aux Muséales de Tourouvre-au-Perche (Orne). L'objectif annoncé par l'office du tourisme consiste à ce que "les locaux se réapproprient leur histoire avec le Quebec".
Des patronymes nord-américains, originaires de Tourouvre
Celle-ci date du XVIIe et XVIIIe siècles, lorsque plus de 300 émigrants percherons sont partis en Nouvelle France, soit l'ancienne colonie française allant du Québec jusqu'en Louisiane, afin de peupler la région.
Nous sommes vraiment dans le berceau de la Nouvelle France. Les Tourouvrains découvrent que les patronymes nord-américains viennent de Tourouvre.
Fabienne Demeule, conseillère chargée du tourisme de racine à l'Office du tourisme de Tourouvreà France 3 Normandie
Un passé souvent méconnu que le festival prend soin d'expliquer. "Nous proposons des reconstitutions historiques mais aussi des séances de tir sur l'esplanade du musée, afin d'imaginer les batailles face aux Anglais."
Des dictées et des quiz d'expressions permettent également de comparer et d'apprécier le français parlé au Québec. Deux concerts sont aussi organisés et affichent complet (110 places).
Le premier, vendredi soir, avec la chanteuse québécoise La Morisette, présente dès la première édition du festival. Le second, samedi soir, avec le duo franco-canadien Folklofolie, composé d'André Varin à la guitare et de Marie-Claude Gagnon au violon.
Des sucettes au sirop d'érable et un castor en bois
D'autres activités plus ludiques sont proposées comme choisir le nom du castor créé par le sculpteur à la tronçonneuse, Gérard Ferruel...
Ou encore l'élaboration de sucettes au sirop d'érable, via une technique purement québécoise : "on chauffe le sirop à 114°, on le verse ensuite dans la glace et on ajoute un petit bâton."
Si le festival n'est pas encore jumelé avec le Québec, il attire déjà des Nords-Américains curieux de découvrir la terre de leurs ancêtres. "Parfois c'est très fort ce qu'il se passe, raconte avec émotions Fabienne Demeule. Certains pleurent tellement c'est intense."
Un événement mêlant histoire et culture qui continue ce dimanche, de 10 heures à 17 heures. L'entrée est gratuite et sans inscription. Des producteurs et artisans sont également présents et proposent des produits typiques, ainsi que des food trucks pour déguster quelques recettes québécoises, comme la poutine ou le burger au camembert.