Législatives: dans la région, seule l'Orne n'est pas EN MARCHE

Les trois circonscriptions du département de l'Orne ont résisté à la vague nationale En Marche! Dans le détail, notre analyse. 

La vague En marche! n'a pas déferlé dans l'Orne. Deux députés LR siègeront à l'Assemblée Nationale et un député estampillé Divers Gauche. Véronique Louwagie ( LR) l'emporte face à la candidate LREM Ophélie Lerouge dans la deuxième circonscription, Jérôme Nury ( LR) entre au Palais-Bourbon dans la troisième au détriment d'Isabelle Boscher ( LREM) pourtant arrivée en tête au premier tour. 

Cas particulier pour la circonscription numéro 1 remportée par Joaquim Pueyo ( DVG) qui affontait Christine Roimier ( UDI). Il n'y avait pas de candidat en Marche. 

Un ancrage gaulliste ligne RPR

" Il y a à chercher dans les racines de ce territoire, le gaullisme de l'Orne n'a rien à voir avec le gaullisme social de la Manche", analyse Christophe Boutin, politologue. " On est dans l'esprit RPR. Et si on remonte encore plus loin, il y a dans l'Orne du bocage une tradition contre-révolutionnaire, des endroits où ça a chouané fort". 

A la Présidentielle, le département a été le seul de la région à placer François Fillon en tête avec 24,74 %, suivi de Marine Le Pen 23,80 % avec Emmanuel Macron en troisième position à 21,57 %. Fillon en tête comme les voisins de la Sarthe et de la Mayenne. Comme si l'ancien Maine, province disparue à la Révolution ( Le Perche dépendait du gouvernement du Mans) avait encore une cohérence politique...

Un électorat plus discipliné

Aux précédentes législatives, c'est la vague rose et Véronique Louwagie  est néanmoins élue dans la circonscription du Perche à 60 %. Circonscription représentée par Jean-Claude Lenoir ( UDF puis UMP) depuis 1993. Dans sa circonscription, ce dimanche, la participation est de 47, 78 % contre 43 au niveau national. 
Même caractéristique dans la criconscription 3 où Jérome Nury l'emporte, le taux de participation atteint 49,82 %. L'électorat de ces deux entités LR s'est fortement mobilisé. 

Autre cas particulier: la circonscription d'Alençon-Domfront. Pas de candidat en Marche mais des candidats qui étaient tous deux "macroncompatibles": Joaquim Pueyo et Christine Roimier. Les deux candidats, l'un venu de la gauche, l'autre de la droite, revendiquaient  chacun leur soutien à la "majorité présidentielle" sans avoir l'investiture officielle de La République En Marche (qui n'avait pas besoin d'investir de candidats).

Joaquim Pueyo vient du PS mais est parti sans cette étiquette, il a hésité à porter le mauve d'En Marche! et a finalement abondonné cette éventuelle casaque quand Edouard Philippe, homme de droite, a été nommé premier ministre. Chrsitine Roimier a également louché sur l'investiture mais est restée fidèle à l'UDI. 

C e scrutin avait l'allure d'une élection municipale à Alençon car ce second tour voyait le maire actuel de la ville et l'un de ses prédécesseurs s'affronter. 

A l'issue du premier tour, Joaquim Pueyo était arrivé en tête avec 30,3% des voix contre 20,1% pour Christine Roimier. Le rapport de force est inchangé une semaine plus tard puisque le député sortant est réélu pour un second mandat avec 52,5% des voix contre 47,5% pour son adversaire.

"Je serai dans un groupe qui sera à la fois positif, constructif, à côté du mouvement en marche", a déclaré ce dimanche soir sur notre antenne Joaquim Pueyo. 


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