La Société protectrice des animaux (SPA) a fait l'acquisition d'un haras à Pervenchères dans l'Orne. Elle compte y ouvrir son premier refuge pour équidés au printemps prochains. Problème: toutes ses places sont déjà prises.
Flipper est arrivé au haras totalement sauvage. Il est loin d'être un cas isolé à Pervenchères. Les pensionnaires ont tous eu une histoire difficile: sévices, traumatismes ou abandon. Le premier travail de l'équipe de la SPA consiste à les sociabiliser pour leur apporter les premiers soins et leur donner par la suite une chance d'adoption. "Ils sont très anxieux, ils ont vécu des passés difficiles, certains n'ont pas connu l'homme, on leur demande de nous faire confiance afin de les manipuler correctement et en sécurité", explique Virginie Fortuné, salariée du Grand Refuge.
L'adoption, c'est la priorité de la SPA. Et ce d'autant plus que ce premier refuge pour équidés est déjà complet alors qu'il est censé ouvrir au printemps 2016. Celui compte aujourd'hui 160 pensionnaires. Et les demandes continuent d'affluer de "toute la France", selon David Legrand, le directeur du refuge, mais aussi de Belgique.
Pas question pour autant de confier ces animaux qui ont déjà beaucoup souffert à n'importe qui. L'adoption doit répondre à des conditions très précises, notamment en terme d'accueil. Son coût: 250 euros pour un poney et 300 euros pour un âne ou un cheval, une somme qui constitue "une participation aux frais". Pour s"occuper du refuge, la SPA cherche d'ailleurs encore quelques salariés et beaucoup de bénévoles.
Reportage de Damien Migniau et Nicolas Corbard
Intervenants:
- David Legrand, directeur du Grand Refuge SPA
- Virginie Fortuné, salariée du Grand Refuge
- David Legrand, directeur du Grand Refuge SPA