Dans ce village de 3000 habitants dans l'Orne, toute l'école primaire a été fermée jusqu'au 6 avril. Les enfants confinés chez eux et des cas de covid qui se multiplient dans les familles. La situation s'est dégradée en 15 jours.
Quand l'école du village est touchée, c'est un peu tout le monde qui est concerné. Depuis 48 heures, on s'interroge encore à Saint-Georges-des-Groseillers pour savoir comment on a pu en arriver là et comment ça va se terminer. Seule l'école maternelle est encore ouverte.
Un quart des élèves positifs
"Les protocoles sanitaires ont été respectés à l'école et ils sont sérieux. Non vraiment on se sait pas comment on a pu en arriver là. C'est une question qu'on se pose tous et qui reste sans réponse", explique Stéphane Terrier le maire, élu en juin dernier. Ce soir, il va faire voter son premier buudget, dans ce contexte sanitaire un peu difficile, dans sa commune.
Certes, l'Orne est dans l'oeil du cyclone Ile-De-France depuis le début de cette troisième vague. Mais on pensait à Saint-Georges-des-Groseillers être plus à l'abris que du côté de l'Aigle, plus proche encore de l'Eure, département confiné depuis une semaine.
Mercredi 24 mars, la préfecture de l'Orne, l'ARS et l'Inspection académique ont décidé de fermer l'école parce que la situation n'était plus tenable : 23 élèves étaient alors positifs au Covid, soit le quart des effectifs. "Il fallait mettre un frein à ce foyer. Seule l'école maternelle est restée ouverte et accueille encore les enfants."
L'école reprendra, si tout va mieux, le 6 avril prochain, après le week-end de Pâques. D'ici là, c'est confinement obligatoire pour tous les élèves testés positifs ou cas contacts.
"On a même décidé de fermer tous les lieux où ils pourraient se retrouver comme les terrains de football ou de tennis", précise le premier magistrat de la commune.
"En quinze jours ça c'est vraiment dégradé. On a maintenant de nouveaux cas au cabinet tous les jours"
De son côté le cabinet médical ne chôme pas et tous les jours des patients appellent pour dire que leur test est positif. "Heureusement, les gens ont le réflexe maintenant de se tester aux premiers symptômes, ça permet de les suivre dès le début et de mettre le protocole en place", constate le Dr Patrick Lalizel
La situation reste préoccupante. On a à faire au variant anglais très contaminant. Il y a un mois ici tout était calme. Lors du premier confinement, on a jamais vu autant de cas. J'ai franchement été très surpris la semaine dernière que l'Orne ne soit pas confiné comme l'Eure et l'Ile-de-France et je le reste. Je ne comprends pas.
Selon le médecin, les enfants sont très impactés à l'école et ramènent le virus dans la cellule familiale. "On a prévenu les autorités de ce qu'on constate. Parfois, on a désormais 3 ou 4 personnes touchées dans la même maison."