En pointe sur les questions de lutte contre le terrorisme, la sénatrice UDI de l'Orne s'investit également dans les dossiers relatifs à la fraude fiscale. Elle vient de lancer une pétition pour que les journalistes ayant travaillé sur les "Paradise papers" reçoivent le Prix Nobel d'économie.
Le 1er novembre dernier, la sénatrice UDI de l'Orne Nathalie Goulet a demandé la création d’une commission d’enquête visant à évaluer les outils de lutte contre la fraude fiscale et la fraude sociale. Outre son investissement dans les dossiers relatifs à la lutte contre le terrorisme et les réseaux djihadistes, l'élue normande s'intéresse également depuis plusieurs années aux questions fiscales.
Ainsi, elle fut membre de la commission d'enquête sur l'évasion des capitaux et des actifs hors de France et ses incidences fiscales créée en 2012 ainsi vice-présidente de la commission d'enquête sur le rôle des banques et des acteurs financiers dans l'évasion des capitaux.
Le 5 novembre dernier, le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ), dont Radio France et l'émission "Cash investigation" de France 2 sont partenaires, a mis en ligne les premières révélations d'une enquête sur la finance offshore, les "Paradise Papers". A partir des documents de deux cabinets d'avocats et les registres des sociétés de plusieurs paradis fiscaux, elle révèle les montages complexes utilisés par des particuliers et des entreprises pour échapper à l'impôt ou dissimuler des investissements.
L'article à lire pour comprendre le scandale des "Paradise Papers"
D'un paradis fiscal à l'autre. Après les "Panama Papers", le Consortium international des journalistes d'investigation (Icij), dont Radio France et l'émission "Cash investigation" de France 2 sont partenaires, a mis en ligne, dimanche 5 novembre, les premières révélations de sa nouvelle enquête sur la finance offshore, les "Paradise Papers".
Invitée à réagir sur ces révélations par nos confrères de France Info, la sénatrice de l'Orne a estimé qu'il s'agissait d'une "affaire internationale, qui ne peut pas se régler à l'intérieur de nos frontières" et déploré que "la volonté politique (ndlr: de lutter contre l'évasion fiscale) n'y est pas".
Pour que les choses changent, l'élue ornaise estime qu'il faudrait en quelque sorte un électrochoc, "un signal fort". Selon elle, l'attribution du Prix Nobel d'économie aux journalistes de l'ICIJ pourrait en être un. Elle a donclancé ce mardi 7 novembre sur le site change.org une pétition pour défendre cette idée. "La remise du prix Nobel serait un signe de reconnaissance mondiale pour un travail exceptionnel sur la forme , le fond , la méthode et sa contribution", indique-t-elle. "Ce serait aussi un signe envers le travail des lanceurs d’alerte citoyens du monde."