Notre région est l'une des dernières de France où la saison est lancée. Cette année, elle s'ouvre dans un contexte délicat: plusieurs cas de tularémie, une maladie infectieuse transmissible de l'animal à l'homme, ont été signalés dans le grand Ouest.
Les 48 000 chasseurs que compte la région vont enfin pouvoir sortir leur fusil du placard. La saison de la chasse est ouverte à partir de ce dimanche 27 septembre, 9 heures, en Basse-Normandie et s'achèvera le 29 février. Notre région est l'une des dernières à lancer la saison de chasse. Celle-ci s'est déjà ouverte dés le 23 août en Alsace et en Moselle et le 6 septembre en Corse. Nos voisins hauts-normands ont quant à eux tirer les premières cartouches dimanche dernier.
Strictement encadrée, l'ouverture chasse dans les trois départements bas-normands s'accompagnent de la publication d'arrêtés préfectoraux établissant toute une série de règles à observer (horaires, limitations voire interdiction sur certains gibiers):
Une bonne saison pour les chasseurs ?
Selon la Fédération nationale des chasseurs (FNC), cette saison 2015-2016 devrait être bonne pour les chasseurs. "Grâce à un printemps très peu humide, on a évité toute la perte due aux maladies de jeunes animaux", explique à l'AFP Sandrine Gueneau, directrice de la fédération des chasseurs de la Loire. "On a pu constater une très bonne reproduction chez le canard: il n'y a pas eu de pertes au niveau des nids due à la montée des eaux. Et la chaleur a permis une bonne production d'insectes" pour nourrir les oiseaux, poursuit-elle.Néanmoins, cette saison s'ouvre dans un contexte sanitaire délicat. Le 16 septembre dernier, les autorités sanitaires et l'Office
national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) ont publié conjointement un communiqué pour informer les populations à risque, dont font partie les chasseurs, d'une recrudescence de la tulérémie, une maladie infectieuse transmissible de l'animal à l'homme. Elle se transmet surtout par contact direct avec des animaux sauvages (le plus souvent des lièvres). Elle peut également se transmettre par piqûre de tique ou à partir d'un environnement contaminé par des déjections animales (urines de rongeurs).
Plusieurs cas chez les voisins de la Basse-Normandie
Alors qu'une moyenne de 45 à 50 cas sont déclarés chaque année en France depuis le début des années 2000, 71 avaient déjà été répertoriés pour cette année à la date du 4 septembre, selon l'Institut de veille sanitaire (InVS). Les régions les plus touchées se trouvent dans le grand ouest, notamment chez les régions voisines de la Normandie: 18 cas dans les Pays de la Loire, 9 en Bretagne et en région centre, 20 en Picardie.Due à la bactérie Fancisella tularensis, la maladie, à déclaration obligatoire, se manifeste, après 2 à 4 semaines d'incubation, par de la fièvre, une augmentation de la taille des ganglions lymphatiques, et parfois un ulcère de la peau. Plus rarement, une conjonctivite ou une pneumonie peuvent survenir. Elle est traitée par des antibiotiques appropriés.
Les cas identifiés ne présenterait pas de "gravité particulière", selon le communiqué. Il est conseillé chasseurs de porter des vêtements à manches et jambes longues pour les activités en forêt, rechercher les tiques sur la peau, éviter de chasser des animaux faibles ou malades en vue de leur consommation, porter systématiquement des gants étanches pour le dépeçage et l'éviscération du gibier, bien nettoyer les couteaux et se laver soigneusement les mains et les avant-bras.