Le prix littéraire a été attribué ce mardi à Lionel Olivier, pour son roman "Le crime était signé". L'auteur était policier à Dieppe entre 1975 et 1989.
L'auteur, qui a déjà publié trois polars, s'est lancé, dans ce livre, sur les traces de sadiques ayant assassiné et séquestré de jeunes adolescentes en fugue. Il entraîne le lecteur de cités HLM sensibles de banlieue, véritables "zones de non-droit", en château d'aristocrates se croyant au-dessus des lois.
L'enquête de la brigade criminelle de la police judiciaire (PJ), dirigée par un commissaire qui a vécu un drame familial, progresse, dans le livre, grâce au langage des signes notamment.
L'auteur, qui a grandi dans le nord de la France, a choisi en 1974 d'être inspecteur de police (officier aujourd'hui). De 1975 à 1989, il a été en poste à Dieppe (Seine-Maritime) comme chef d'unité de police de Sécurité publique. Puis nommé en 1990 à Auxerre (Yonne) où il a occupé différentes responsabilités, au grade de commandant, avant de prendre sa retraite.
Il avait déjà concouru, sans succès, pour le prix du Quai des Orfèvres en 2011. Le manuscrit de cette année a plu au jury "qui y a retrouvé l'ambiance d'une enquête vue de l'intérieur" dans l'esprit du célèbre 36 Quai des Orfèvres, siège de la PJ parisienne en charge actuellement de l'enquête sur les attentats parisiens.
La cérémonie habituelle de remise du prix n'a pas eu lieu en raison du carnage perpétré vendredi.
Le prix du quai des Orfèvres est décerné par un jury (policiers, magistrats, journalistes) présidé par le directeur de la PJ parisienne.
Il se prononce sur une sélection de manuscrits anonymes. Ignorant l'identité comme la fonction des auteurs, leur choix ne considère que l'intérêt du texte soumis à leur appréciation, dans le respect des procédures et des vraisemblances policières, scientifiques ou judiciaires.
L'ouvrage retenu est publié par les éditions Fayard avec un tirage minimum de 50.000 exemplaires. Certains ont atteint plus de 100.000 exemplaires.