Le groupe Bigard, transformateur de viande, était convoqué devant le tribunal de police de Dieppe ce lundi. L'entreprise est soupçonnée de maltraitance, notamment dans le procédé d'abattage. Le délibéré sera rendu le 2 mars.
Deux infractions avaient été constatées par des inspecteurs vétérinaires dans un des abattoirs de l'entreprise, à Forges-les-Eaux (76). Cet abattoir a depuis été fermé (en 2011).
La première infraction : 35 bovins laissés sans nourriture ni abri en plein soleil au mois de juillet pendant plus de 24h. La seconde a eu lieu lors d'abattages rituels où plusieurs règles pour éviter aux animaux de souffrir (immobilisation, étourdissement) n'avaient pas été respectées.
Le groupe Bigard ne nie pas les faits qui lui sont reprochés mais met en avant les circonstances qui ont conduit à ces dysfonctionnements : la procédure de fermeture de l'abattoir et son transfert vers un autre lieu.
Peine maximale requise
Le ministère public a requis la peine maximale à l'encontre du directeur de l'ancien site de Forges-les-Eaux : 750 euros d'amende pour l'abattage sans étourdissement. Et 750 euros supplémentaires pour chaque bovin laissé en plein soleil. Le délibéré sera rendu le 2 mars.
Le reportage de Grégory Archiapati et Judikaëlle Rousseau, montage - Pierre Léonard :
Avec les interviews de :
- Frédéric Freund, directeur de l'Oeuvre d'Assistance aux Bêtes d'Abattoirs
- Maître Dominique Lemiegre, avocat de la défense