En 24 juin 2016, une infirmière de l'hôpital Monod du Havre avait mis fin à ses jours. Elle avait laissé une lettre à son mari dans laquelle elle exprimait son malaise au travail. Après 9 mois d'auditions et d'enquêtes, un rapport a été rendu.
Le 24 juin dernier. Emmanuelle, infirmière en néonatalogie à l'hôpital Monod met fin à ses jours. Dans un courrier laissé à son mari, elle décrit son malaise au travail.
Suite au drame, direction et syndicat lancent une consultation auprès des personnels pour étudier leurs conditions dans le service depuis sa réorganisation récente. 60 % d'entre eux ont participé.
Valérie Billard, directrice générale adjointe Groupe hospitalier du Havre - Présidente du CHSCT de l'hôpital Monod
Des préconisations jugées insuffisantes pour ce syndicat. Il considère que la direction minimise le mal être des soignants.On a senti que les gens avaient besoin de parler il y avait une organisation qui avait évolué, et les pros avaient besoin d'évoquer cette organisation et de nous dire qu'en terme de conditions de travail, pour certains peu de changement, pour d'autres, oui. Ce sont des professionnels formés qui nous ont exprimé leur besoin de continuer à se former.
Françoise Gosset, secrétaire du CHSCT de l'hôpital Monod - déléguée Sud
Autre combat du syndicat : soutenir David Hébert le compagnon d'Emmanuelle dans ses démarches. 9 mois après les faits, il n'a toujours pas l'assurance que le décès de sa femme soit reconnu comme accident de travail.Quand il y a eu un tel séisme, il y a besoin de stabilité, d'écoute, d'être rassurés ; soit vous vous adaptez soit vous envisagez un changement de service. Et ça, pour nous, c'est scandaleux.
Le cas d'Emmanuelle n'est pas isolé. Le suicide d'un infirmier cette semaine à l'hôpital Pompidou vient s'ajouter à la longue liste. Une manifestation nationale est organisée le 7 mars à Paris.
VIDEO : le reportage de Gwenaëlle Bron et Hervé Guiraudou