Plus de 5000 personnes au meeting de Jean-Luc Mélenchon au Havre

Salle comble et écran géant à l'extérieur de la salle : le candidat à l'élection présidentielle  de la "France insoumise" a a encore refusé "la tambouille" politicienne et a invité Benoît Hamon, s'il le souhaite, à le rejoindre, mais "qu'il ne demande rien, comme nous, nous ne demandons rien"

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"Le capitalisme qui vous taxe et vous rançonne"

"Le monde du travail tient sa revanche: il a son candidat", a déclaré hier soir au Havre Jean-Luc Mélenchon, en promettant d'abroger la loi El Khomri, de discuter des 32 heures ou de rétablir la retraite à 60 ans. "On ne peut pas tourner autour du pot de la répartition de la richesse: il va falloir que les uns en lâche un morceau pour que les autres en aient un bout", a lancé le candidat de La France insoumise devant une salle comble, réunissant selon son équipe environ 5.000 habitants de cette ancienne "ville rouge". 

Il a promis à nouveau d'abroger la loi travail pour rétablir la primauté de la loi sur l'accord de branche, mais aussi pour restaurer la médecine du travail ou approfondir la réduction du temps de travail.  "Ouvrir la discussion sur les 32 heures, d'accord, on l'ouvrira, (mais) nous allons d'abord et sans discussion revenir aux 35 heures", et "nous allons revenir sur les heures supplémentaires que la loi El-Khomri a ramenées de 25% à 10%" de rémunération en plus comparé à une heure normale, a développé M. Mélenchon.

Contre "le capitalisme qui vous taxe et vous rançonne", le candidat de La France insoumise a défendu le droit de "vivre une vie tout simplement, avec sa famille avec les siens", rendant hommage à nouveau aux personnes mortes à cause de leur travail. "Ces choses simples là, on n'en parle jamais. Et si je n'y étais pas, personne n'en parlerait jamais", a affirmé le candidat et eurodéputé, en évoquant les conditions de vie des dockers rencontrés dans la matinée en visitant le port du Havre.

Le plus difficile pour eux, a-t-il dit, ce n'est pas "de porter de grosses charges", mais de n'apprendre leurs horaires de travail que du jour pour le lendemain. "Les gens le payent dans leur vie: leur santé, leur vie de couple abîmée par des horaires improbables", a-t-il souligné.
A propos des propositions du candidat de la droite François Fillon sur le temps de travail, Jean-Luc Mélenchon a estimé que "ce n'est même plus le XIXe siècle là!" "Il est pour l'abrogation des 35 heures mais ça ne suffit pas, il est pour la suppression de la durée légale du travail: vous devez bosser, parce qu'il faut bien que quelqu'un bosse !", a-t-il ironisé, en référence aux soupçons d'emploi fictif de Penelope Fillon.

Un dispositif a été mis en place à l'extérieur de la salle pour permettre aux personnes n'ayant pas pu entrer (la salle était pleine) de suivre le meeting havrais de J.L. Mélenchon © France 3 Le Havre-Baie de Seine

Hamon "malheureux candidat"

Enivré par une dynamique favorable depuis dix jours, Jean-Luc Mélenchon est déterminé à creuser l'écart avec Benoît Hamon, encore affaibli mercredi par le départ de Manuel Valls, et a sèchement refusé de rallier le candidat socialiste à la présidentielle. "J'ai marché mon chemin, sans ne céder à rien, je ne vais pas commencer aujourd'hui !

"A faire le contraire ou à m'engager dans je ne sais quel arrangement qu'on me suggère de faire", a répondu le candidat de La France insoumise. 

Après l'annonce du soutien de Manuel Valls à Emmanuel Macron avant même le premier tour, Benoît Hamon avait appelé un peu plus tôt le leader de la France insoumise et les communistes à "unir leurs forces aux (s)iennes".

Tout en plaignant M. Hamon, "malheureux candidat" que le PS "agite" et "que l'on dépouille chaque jour d'une partie de son équipage", M. Mélenchon a encore refusé "la tambouille" politicienne. Il a invité le socialiste s'il le souhaite à le rejoindre, mais "qu'il ne demande rien, comme nous, nous ne demandons rien".

"Je ne dépends que de vous, c'est à vous que j'ai fait la promesse, je ne négocierai rien, avec personne!", a-t-il tranché, comparant ses troupes, après la lecture du poème de Baudelaire, à de "petits albatros" qui doivent "s'envoler".

La file d'attente avant le meeting de Jean-Luc Mélenchon au Havre le mercredi 29 mars 2017. © Wilfried LANGLOIS / France 3 Normandie

 

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