Après la fin de son festival de chant choral en Basse-Normandie, l'association Polyfollia poursuit son travail au niveau international. Avec une chorale libanaise, elle prépare un festival dans ce pays au printemps prochain.
"Mes parents étaient réfugiés, je sais ce que ça représente d'être réfugié. J'étais vraiment très pauvre, la musique m'a aidé, la musique m'a sauvé la vie parce que je suis devenu musicien". Il y a une dizaine d'année, Barkev Taslakian, Arménien d'origine, a créé au Liban le choeur de Fayhat. Le groupe tourne dans le monde entier. Mais au-delà des concerts, il mène aussi une action auprès des plus jeunes. Au Liban, il anime une douzaine de chorales avec des enfants libanais défavorisés mais aussi des enfants réfugiés de différentes origines, palestiniens ou syriens.
Son prochain projet: monter un festival dans son pays au mois de mai prochain, un "Printemps choral" multi-culturel et multi-confessionnel. Pour l'épauler dans cette entreprise, il a choisi de se tourner vers l'association bas-normande Polyfollia. Après la fin de son festival dans la région l'an dernier, celle-ci a décidé de continuer à promouvoir le chant choral dans le monde entier et s'est rebaptisée Polyfollia international.
Pour son président, Jacques Vanherle, l'association se doit de soutenir ce projet libanais. "Notre ami Barkev vit de manière dangereuse parce qu'il y a pleins de gens qui n'ont pas envie de ça. Il ne faut pas oublier que 40 km derrière la frontière, à Tripoli, on bat les musiciens en place publique, on roule les instruments et on empêche les gens de chanter. donc ce qu'ils font c'est héroïque".
Reportage de Rémi Mauger et Jean-Michel Guillaud
intervenants:
- Barkev Taslakian, fondateur et chef de choeur Fayhat Choir
- Roula Abou Baker, administratrice Fayhat Choir
- Jacques Vanherle, Polyfollia international